PACES : 22 % des étudiants poursuivent en 2e année de médecine

Publié le 31/07/2015

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Près d’un cinquième des étudiants inscrits en PACES sont passés en 2e année de médecine. Plus largement, 37 % des étudiants ayant effectué la PACES en 2010-2011 ont intégré la 2e année de l’une des quatre filières médicales de la formation. C’est l’une des observations faites par la Drees dans une étude publiée le 30 juillet à propos des « profils et parcours des étudiants en première année commune aux études de santé » (PACES). L’institution s’est intéressée plus particulièrement aux étudiants s’étant inscrit dans la filière en 2010, année de mise en œuvre de la réforme de la PACES. Jusqu’en 2009, les étudiants passaient un concours unique à la fin de l’année universitaire, donnant accès aux études de médecine, odontologie et maïeutique. Depuis cinq ans, la première année d’études en santé est commune à tous les étudiants qui passent, à l’issue du premier semestre, un concours spécifique à la formation qu’ils souhaitent poursuivre par la suite (médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique). Un changement d’organisation qui a entraîné une légère diminution des effectifs dans les deux ans suivant sa mise en place avant que le nombre d’inscrits ne progresse, dépassant en 2014 celui de 2010. Au cours de cette période, le numerus clausus a, quant à lui, légèrement progressé pour chacune des filières médicales.

Surreprésentation des classes favorisées et féminisation accrue des étudiants en maïeutiques sont les principales observations faites par la Drees. Sur dix étudiants inscris en PACES, quatre « sont issus des classes sociales les plus favorisées » indique l’étude, ajoutant que « les études en santé sont, en effet, parmi les plus clivées socialement ». Plus encore, il apparaît que « parmi les inscrits en première année, un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une deuxième année, cet écart s’élevant même à 2,5 pour les études de médecine ».

Avant ou après la PACES, les femmes restent majoritaires en 2e années d’études médicales. Elles représentaient ainsi 57 % des effectifs de 2e années de médecine en 2010. En revanche, la réforme a fortement augmenté leur présence en maïeutique. Car, si le nombre d’hommes dans cette filière a atteint jusqu’à 10 % des étudiants, celui-ci a fortement baissé à compter de 2 011. Alors qu’avant la réforme les étudiants choisissaient leur filière compte tenu de leur classement au concours, la Drees rappelle qu’aujourd’hui chaque candidat « doit choisir sa ou ses filières d’intérêts avant de passer le concours ». Autrement dit, « il est possible que, pour les hommes, le choix de la filière sages-femmes était plus courant a posteriori qu’a priori ».

L’introduction de la PACES semble avoir eu un léger bénéfice quant à la réussite des étudiants. Alors qu’en 2009-2010 près de 7 étudiants sur 10 n’accédaient à la 2e année de médecine (67 %), ils n’étaient « plus que » 63 % l’année universitaire suivante à devoir se réorienter, faute d’accéder à l’année supérieure de l’une des quatre filières médicales. Pour expliquer cette observation, la Drees rappelle qu’une réorientation précoce a été introduite avec la PACES. En effet, une première sélection a lieu dès le premier semestre et les 15 % d’étudiants les moins bien classés peuvent se voir orientés dès la première série d’épreuves.


Source : lequotidiendumedecin.fr