Plus de 300 médecins généralistes sont attendus du 30 mai au 1er juin au congrès de MG France à La Grande-Motte (Hérault). Organisé tous les trois ans par le syndicat, ce rendez-vous accorde une large place à la mutation de la médecine générale, qu'il s'agisse de l'évolution de l'exercice, des nouvelles organisations à l'échelle des territoires ou du travail davantage réalisé en équipe.
L'événement aura valeur de test cette année. Au terme de trois jours de débats et de réflexion, ponctués notamment par la visite de la ministre de la Santé, ce vendredi, et du directeur de l'Assurance maladie, samedi, MG France décidera s'il signe ou non l'avenant 7 de la convention médicale.
Déception
S'il défend de longue date la création des assistants médicaux pour libérer du temps médical aux praticiens, le président de MG France, le Dr Jacques Battistoni, n'a pas caché sa déception à l'issue des négociations conventionnelles. « Le projet d'avenant ne cadre pas complètement avec nos attentes, a-t-il révélé dans un entretien accordé au Généraliste. Nous réclamions un dispositif simple, lisible et accessible au plus grand nombre. Or, le produit fini ne répond pas à ce cahier des charges. »
Selon le Dr Battistoni, il sera difficile pour un généraliste de savoir s'il est éligible au financement de ce nouveau métier. « Du fait de la complexité du système, les médecins vont peut-être avoir peur de s'engager », pronostique-t-il. Ces objections de même que les contreparties demandées aux professionnels (dont l'accueil d'un plus grand nombre de patients) sont-elles de nature à entraver l'adhésion du syndicat à ce dispositif – fut-il optionnel.
Rejet des jeunes médecins
Le sujet est loin d'être réglé, les syndicats de médecins ne se bousculant pas au portillon pour signer l'accord (la CSMF se prononcera le 14 juin, le SML le 16 juin, la FMF a lancé une enquête en ligne). La jeune génération accueille également froidement le projet proposé à la profession. Le syndicat ReAGJIR (jeunes généralistes et remplaçants) le juge « peu attractif » tandis que le SNJMG a annoncé ce mercredi qu'il rejetait ce projet d'accord. « Les assistants médicaux ne sont vus que sous l'aspect de petites mains devant accroître la productivité des médecins », dénonce ce mercredi l'organisation.
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