Le président de la CSMF n’est pas du genre à laisser tomber. Opposé à la généralisation du tiers payant – mais pas contre le « tiers payant social » –, tient-il à préciser, Michel Chassang propose pour éviter de « démonétiser l’acte libéral » de passer au paiement monétique avec débit différé santé. Le principe est simple. Le patient paierait par carte bancaire le médecin à la fin de sa consultation, mais ne serait débité qu’une fois le remboursement de l’Assurance Maladie et des complémentaires santé effectué sur son compte. Selon le président de la CSMF, les banques ont « tout intérêt à s’engager dans cette démarche » car, avec le tiers payant, elles verraient le flux monétaire des honoraires médicaux, estimé à 23 milliards d’euros, leur échapper. Reste évidemment à équiper les médecins. Seuls 30% des praticiens libéraux disposent en effet aujourd’hui de terminaux de paiement électronique (TPE).
Pour la CSMF, si la diversification de la rémunération des médecins est une bonne chose, elle ne doit pas empêcher la revalorisation du C. Le syndicat estime que la « sous-exécution répétée de l’Ondam de ville » devrait permettre de dégager des fonds pour investir sur les honoraires médicaux. Avant de prévenir qu’en l’absence de négociations sur le sujet, l’année 2014 ne se terminera pas « sans conflit tarifaire ». Pas question pour autant de suivre le mouvement de grève programmé par le BLOC et la FMF en mars prochain.
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