Le nouveau forfait patientèle, légèrement plus favorable, entre en vigueur

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Publié le 06/01/2018
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Crédit photo : Consultation à la Maison de santé pluridisciplinaire de St Pardoux-La-Rivière (Dordogne).

Fini la MPA, le FMT ou la RMT. Au 1er janvier 2018, place au forfait patientèle !

Mis au point dans la dernière convention, ce nouveau forfait s’accompagne de revalorisations. Exit donc le forfait médecin traitant (FMT de 5 euros par an et par patient hors ALD), la rémunération médecin traitant (RMT, de 40 euros par an pour les patients en ALD) ou la majoration personnes âgées (MPA de 5 euros pour les consultations de patient de plus de 80 ans)... on retrouvera tout au sein du forfait patientèle. La base reste la même, le généraliste continuera de toucher 5 euros par an par patient de 6 à 80 ans en bonne santé qui le déclare médecin traitant. Première nouveauté, les généralistes médecins traitant d’un enfant de moins de six ans recevront 6 euros par an (par enfant). Pour les patients de plus de 80 ans le forfait passe de 5 à 42 euros. Pour les patients en ALD, le montant est désormais de 42 euros et il atteint 70 euros pour les plus de 80 ans en ALD.

« Ce forfait à géométrie variable, était l’une de nos revendications lors des négociations, explique le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, l'un des trois syndicats signataires de la convention avec la FMF et le BLOC. C’est un début de reconnaissance du travail effectué également en dehors du temps de présence du patient » estime-t-il. Le nouveau chef de file des généralistes, salue aussi les revalorisations : « Tenir à jour les dossiers, le suivi des patients, est reconnu et rémunéré à un niveau qui devient intéressant. » Lors des négociations conventionnelles, l'Assurance maladie évaluait à 15 000 euros par an et par médecin le montant  moyen du forfait patientèle. 

Une majoration pour les patientèles plus précaires

Dans le cadre du forfait patientèle, une majoration supplémentaire sera également appliquée pour les généralistes dont le taux de patients bénéficiaires de la CMU-C est supérieur à 7 % (le taux moyen national). Elle correspondra à la moitié de la différence entre le taux national et le taux constaté pour la patientèle médecin traitant du médecin et sera plafonnée à 25 %. Par exemple si un médecin à 17 % de patients en CMU-C dans sa patientèle, son forfait patientèle sera majoré de 5 % [le calcul est le suivant : (17 % - 7 %)/ 2]. « Cette majoration peut inciter certains médecins à prendre en charge davantage ces patients avec lesquels il faut souvent passer plus de temps », analyse le Dr Battistoni.


Source : lequotidiendumedecin.fr