Syndicats

Le «oui, mais » du nouveau patron du SML à l’avenant n°8

Publié le 07/12/2012
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Roger Rua vient de remplacer Christian Jeambrun à la tête du SML (Syndicat des médecins libéraux). Pas de rupture pour ce généraliste francilien qui a présenté jeudi les axes prioritaires de cette mandature.

Le changement oui, mais dans la continuité. C’est la ligne que suit Roger Rua, fraîchement élu à la présidence du SML, en fin de semaine dernière. Adhèrent SML de la première heure et secrétaire général depuis 2000, ce généraliste de Rueil-Mailmaison (Hauts-de-Seine) l’a emporté contre son concurrent, le gastroentérologue du Chesnay (Yvelines), Frédéric Prudhomme, avec 57 % des voix. Pour le nouveau président, ce qui est signé est signé. « Le SML est un syndicat, pas une girouette » dit-il. Il n’est donc pas question de revenir sur la signature de l’accord sur les dépassements. Même s’il n’exclut pas, pour autant, qu’on puisse « l’améliorer par un futur avenant conventionnel ».

Quatre axes prioritaires

Quant à son projet pour l’avenir du syndicat, son nouveau président évoque quatre axes prioritaires. Les mots d’ordre sont : proximité, permanence des soins, prévention et pédagogie. Pour lui, l’offre de soins de proximité doit être réorganisée et il faut « prévoir des coopérations entre professionnels de santé ». Sur la PDS, Roger Rua le revendique, « les libéraux ont toute leur place dans la gestion des urgences et de la permanence des soins ! » Aurait-il été influencé par le nouveau secrétaire général du SML, Éric Henry, à l’origine du dispositif des médecins volants de Belle-Ile ? Peut-être. « Nous faisons un travail de groupe », répond-il avant d’ajouter : « Le système de santé est aujourd’hui trop axé sur le curatif et laisse la prévention en friche, alors que plus de prévention revient à moins d’hospitalisations ». Dans ce but, Roger Rua prône aussi de « faire de la pédagogie auprès des assurés sociaux » afin d’optimiser le recours aux soins. Enfin, le généraliste souhaite que ses confrères « spécialisés en médecine générale ne soient pas considérés comme des simples pions et soient honorés à leur juste valeur, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Cela passera, espère-il, par des nouvelles revalorisations des tarifs opposables.

Giulia Gandolfi

Source : lequotidiendumedecin.fr