Signera, signera pas… La Fédération des médecins de France (FMF) a longtemps laissé planer le doute sur sa signature de l'avenant conventionnel numéro 6 relatif à la télémédecine. Le conseil d'administration réuni samedi dernier a finalement décidé de le valider. Malgré quelques réserves, c'est le oui qui l'a emporté. « Nous ne voulions pas montrer que la FMF est contre le déploiement de la télémédecine », a réagi le président Dr Jean-Paul Hamon, qui fait valoir que son syndicat est « bien le seul syndicat à savoir de quoi il parle en la matière ».
Les négociations conventionnelles ont toutefois laissé un goût amer. Le bureau de la FMF aurait aimé prolonger les discussions pour obtenir plus de la CNAM en termes de valorisation, mais les autres organisations (SML, MG France, CSMF et Le Bloc) ont signé le texte en l'état. « À la différence des autres syndicats, la FMF a tenté jusqu’au bout d’améliorer cet avenant et ne s’est pas précipitée pour signer, certaine qu’avec un peu d’unité syndicale elle aurait pu faire évoluer le texte », défend le Dr Hamon.
Inquiet de la concurrence des plateformes privées
La FMF dénonce notamment « un mépris affiché » concernant les tarifs des médecins requis en télé-expertise (12 ou 20 euros). Le syndicat reste « très inquiet » face au développement des plateformes privées de téléconsultation et demande au gouvernement, en parallèle de cet avenant 6, de « prendre ses responsabilités » et de « légiférer pour interdire les plateformes à but exclusivement commercial ».
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