À son université d’été, la CSMF place la santé environnementale au cœur de ses réflexions

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Publié le 10/09/2021
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Crédit photo : Aurélie Dureuil

La CSMF a entamé ce 10 septembre son université d’été. Une édition placée sous le thème de la santé environnementale. « Ces questions doivent structurer notre pensée pour construire l’avenir », assume le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Pendant cette université d’été qui intervient après les élections des URPS au printemps dernier et avant l’élection présidentielle de 2022, le président de la CSMF a voulu « engager cette vision très prospective ».

Il pose la question : « quel avenir pour le médecin demain ? » avant de préciser qu’il est difficile de réfléchir aux thématiques de coordination, de développement du numérique… sans prendre en compte l’environnement dans lequel les médecins libéraux se trouvent. Sur le numérique par exemple, il anticipe que « les outils vont nous permettre de moins nous déplacer, d’assurer un suivi à distance du patient tout en améliorant la qualité du suivi… ». Autour de la mise en place de structures de coordination, « il va falloir que nous créions des bâtiments, si possible à énergie neutre voire à énergie positive, il faut mettre en place une gestion optimale des déchets, utiliser des matériaux le moins impactant possible pour la santé… »

Une démarche qui s’intègre dans la responsabilité territoriale et populationnelle des médecins libéraux pour Dr Jean-Paul Ortiz.

La signature de l'avenant 9

S’il entend profiter de ces trois jours pour un temps de réflexion prospective, le président de la CSMF n’en oublie pas moins les sujets politiques d’actualité pour le syndicat.Sous l'oeil de Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, venu pour échanger sur la prochaine convention, le Dr jean-Paul Ortiz a rappelé que les médecins libéraux sont « épuisés après des mois de mobilisation dans le cadre de la crise sanitaire ». Avant de revenir sur la signature par son organisation de l’avenant 9 en juillet, après « beaucoup de discussions ». « Nous avons signé parce que nous avons estimé que les avancées tarifaires étaient intéressantes pour la profession. Soutenir la visite à domicile répond à un besoin de la population », mentionne Jean-Paul Ortiz avant de rappeler des points qui ne correspondent pas « à nos positions » : « sur le SAS, nous voulions une régulation à l’acte et mieux rémunérée », « sur le DMP - et pourtant on y croit – , le volet de synthèse médical est un vrai travail médical, (…) ce n’est pas un petit forfait ».

Sur le Dispositif d'indemnisation de la perte d'activité (Dipa), le président de la CSMF appelle à de « la transparence » pour comprendre « les raisons qui font qu’un tiers des médecins ont eu un solde négatif qu’on leur réclame » et savoir « si les sommes demandées le sont légitimement ».

La préparation de la prochaine convention

La venue de Thomas Fatôme à l’université d’été de la CSMF est par ailleurs l’occasion d’un débat sur « La prochaine convention sera-t-elle verte et préventive ? ». Le Dr Jean-Paul Ortiz entend connaître « (la) vision (de Thomas Fatôme) de la convention 2023 », rappelant que les négociations devraient débuter à la rentrée 2022. « Sera-t-on dans une négociation traditionnelle ou essaiera-t-on de réfléchir complètement différemment », s'interroge Jean-Paul Ortiz. Il appelle ainsi à « une convention innovante et qui doit aider à restructurer la médecine ».


Source : lequotidiendumedecin.fr