Trop, c'est trop ! La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a "claqué la porte" jeudi du comité de suivi des génériques, dénonçant des baisses de prix "trop" pénalisantes et sans contrepartie. Le syndicat a voulu ainsi "signifier son exaspération face à la mascarade organisée par les pouvoirs publics".
Le comité de suivi -placé sous l'autorité des ministres de la Santé et de l’Économie- réunit le comité économique des produits de santé (CEPS), les représentants de l'industrie pharmaceutique, ceux des répartiteurs et les organisations représentatives de pharmaciens. La FSPF estime qu'il "n'est qu'un simulacre de négociation, où tout est écrit à l'avance".
Le projet de budget de la sécurité sociale pour 2017, en cours d'examen, prévoit 340 millions d'euros d'économies grâce à la promotion et au développement des génériques, rappelle le syndicat. Sur ce total, le CEPS "a décidé, sans concertation, que 210 millions d'euros d'économies seraient réalisés grâce à des mesures de baisse de prix" des génériques, écrit la FSPF. Évalué à "84 millions d'euros par le CEPS", l'impact négatif de ces mesures pour les officines sera plutôt de "96 millions d'euros", voire de "142 millions d'euros" si l'on tient compte des remises accordées par les fabricants, assure même Philippe Besset, le vice-président du syndicat. Cela "pénalise beaucoup trop fortement les officines", juge la FSPF, qui exige une "compensation intégrale des pertes".
En mars, les industriels réunis au sein de l'association Gemme avaient également quitté une réunion du comité de suivi des génériques pour des raisons similaires. Pour sa part, la FSPF espère encore se faire entendre lors des négociations conventionnelles prévues en début d'année avec l'Assurance maladie.
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