«L'hypothèse la plus probable» pour expliquer les récents décès des bébés à l'hôpital de Chambéry est «un accident de production isolé survenu le 28 novembre au laboratoire Marette» ayant fourni les poches de nutrition incriminés à l'hôpital, a annoncé vendredi à la presse Marisol Touraine. Selon la ministre de la Santé, après enquête, il n'y a en effet «pas de lien entre les pratiques de l'hôpital de Chambéry et la contamination des poches», même si des remarques peuvent être faites à l'hôpital «sur certains points de vigilance» comme les conditions de conservation ou le respect des dates limites.
Un cinquième cas à Chambéry
La ministre de la Santé a également fait état d'un cinquième cas de décès suspect de bébé nourri par poche de nutrition Marette à l'hôpital de Chambéry, remontant à décembre 2012. Ce nouveau cas porterait à cinq le nombre total de décès suspects de bébés à l'hôpital de Chambéry, après ceux déjà connus de Chloé, Théo et Milie en décembre 2013 et celui de Mattéo en mars 2013. Toutefois, les deux cas "suspects" les plus anciens, celui de décembre 2012 et de mars 2013, sont «sans lien prouvé avec la laboratoire Marette», souligne le ministère de la Santé. Ils «pourraient être liés à l'utilisation de poches (de nutrition, ndlr) mais sans certitude» a commenté Marisol Touraine. Pour les trois premiers cas de décembre 2013, les décès des bébés ont été imputés à un choc septique provoqué par un germe rare, une entérobactérie non décrite jusqu'ici, retrouvé dans des poches de nutrition Marette.
Trois cas suspects dans d’autres établissements
Parallèlement, la ministre de la Santé avait «demandé que l'ensemble des cas de décès ou d'accidents intervenus pour des nourrissons» dans l'un des 19 établissements approvisionnés par le laboratoire Marette soient signalés au niveau national. Les résultats de cette dernière enquête montrent trois autres cas «potentiellement suspects» de contamination de bébés ayant reçu des poches Marette, dans trois établissements différents, autres que Chambéry, a indiqué la ministre. «Les cas sont en cours d'exploration et les enfants vont bien», selon Marisol Touraine.
Suite à la conférence de presse, le laboratoire Marette a réfuté aussitôt les conclusions faites par la ministre de la Santé. Son avocat arguant que, selon les investigations menées par l'ANSM, «aucun élément ne permet en l'état d'imputer l'origine des germes au laboratoire Marette». Lors d'une conférence de presse à Caen, Me Matthieu Lemaire a donc souligné que «le laboratoire Marette ne peut que contester vivement» l'hypothèse d'un «accident de production isolé».
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