Vaccinations, traitements prescrits, examens médicaux : le contenu et les modalités de mise en place du nouveau dossier médical partagé (DMP) ont été précisés par un décret publié mardi au Journal officiel. Après plus de dix ans d'atermoiements, c'est peut-être le passage à une phase opérationnelle. Comme on le savait déjà, le décret confie officiellement le déploiement du DMP à l'Assurance maladie.
Le DMP contiendra les "données relatives à la prévention, à l'état de santé et au suivi social et médico-social que les professionnels de santé estiment devoir être partagées (...) afin de servir la coordination (...) et la continuité de soins, y compris en urgence". Il pourra s'agir des vaccinations, des comptes rendus de biologie médicale, des traitements prescrits, examens d'imagerie..., liste le décret. Il ne se "substitue pas au dossier que tient chaque établissement de santé ou chaque professionnel de santé", indique le texte. Les coordonnées des proches à prévenir en cas d'urgence, ainsi que du médecin traitant, l'identité des représentants légaux pour les mineurs, les données relatives au don d'organes pourront également figurer dans le dossier numérique.
Le DMP pourra être créé par l'assuré, tout professionnel de santé quel que soit son mode d'exercice, ainsi que les personnes exerçant sous sa responsabilité, les agents de l'Assurance maladie et enfin les personnels d'accueil au sein des établissements de santé, laboratoires de biologie médicale, services sociaux et médico-sociaux, après consentement du patient. Si le titulaire du dossier ne peut pas supprimer les données portées par un professionnel, "sauf motif légitime", il peut indiquer l'identité des professionnels auxquels il entend interdire l'accès à son dossier, prévoit le décret.
A l'inverse, un professionnel qui "estime qu'une information sur l'état de santé versée dans le dossier ne doit pas être portée à la connaissance du patient sans accompagnement", peut rendre cette information "provisoirement inaccessible au titulaire du dossier en attendant qu'elle soit délivrée à ce dernier par un professionnel de santé lors d’une consultation d'annonce", précise le texte. Enfin, le titulaire peut décider à tout moment de clôturer son DMP qui restera archivé pendant dix ans après sa fermeture. A priori, sur cette base, neuf départements vont tester le DMP à partir de septembre, et la généralisation est prévue au printemps 2017.
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