La grippe est vraiment là, le seuil épidémique a été dépassé la semaine dernière en passant de 116 cas à 192 pour 100 000. A ce jour, 66 cas graves depuis le 1er novembre ont été admis en réanimation. Ainsi l’incidence augmente de manière importante, mais est-ce anormal ? Non, d’après les experts : « ce chiffre n’est pas inquiétant », selon le Dr Céline Pino, épidémiologiste au Réseau Sentinelles. Bien sûr, « on aura les résultats définitifs à la fin de l’épidémie », déclare le Dr Serge Smadja, secrétaire général de SOS médecin. D’autant que les chiffres sont plus précis qu’auparavant. « On améliore la surveillance d’années en années avec une hausse du taux de participation », assure le Dr Pino.
Certes, l’épidémie frappe le pays beaucoup plus tôt que l’année dernière « si on se réfère sur ces 3 dernières années, c’est vrai qu’elle arrivait vers fin janvier mais si on regarde sur les 15 dernières années c’est habituel », affirme le Dr Pierre Henry Juan, président de SOS médecins.
Les personnes âgées restent les plus à risques
La souche majoritaire présente cette année est le virus H3N2, qui affecterait davantage les personnes âgées : « ce sont des données historiques épidémiologiques », explique le Dr Pino. Dans la mesure où c’est également la souche présente dans le vaccin, on s’attend donc à ce qu'il soit efficace cette année. Ainsi, pour ceux qui ont attendu, « il n’est pas trop tard pour se faire vacciner », souligne le Dr Juan, le vaccin étant efficient au bout de 2 semaines en moyenne.
Pour le Pr Bruno Lina, virologue et responsable du centre national de référence sur la grippe, qui s’est exprimé sur France info ce matin, « d’une certaine manière la période de vaccination, elle est un petit peu terminée maintenant, c’est beaucoup plus la période de la prévention par les mesures barrière ». Celui-ci rappelle néanmoins l’importance de la vaccination malgré l’immunosénescence qui induit chez les sujets âgés une moindre réponse au vaccin. L’entourage doit donc prendre des précautions avec « des mesures d’hygiène simples » et éviter le contact avec les enfants potentiellement malades. Voilà qui pourrait s’avérer hasardeux en ces fêtes de fin d’année.
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