Les jeunes adultes qui ont été diagnostiqués pour une épilepsie sans complications durant l’enfance avaient une vie sociale semblable à leurs frères et sœurs, mais seulement s’ils n’avaient pas subi de crises pendant 5 ans au minimum. C’est ce que révèle une étude observationnelle de l’université du Colorado publiée dans la revue Epilepsia.
Une équipe de chercheurs a analysé les données de la Connecticut Study of Epilepsy qui regroupe des enfants épileptiques qui ont été suivis pendant près de 15 ans. L’étude en elle-même inclut 361 individus atteints de la pathologie et 173 contrôles qui sont les frères et sœurs des premiers.
Apparemment, les patients atteints d’une épilepsie sans complications (absence de déficit neurologique ou intellectuel), qui n’avaient pas fait de crise depuis au moins 5 ans avaient une vie sociale similaire au groupe témoin. En revanche, les personnes épileptiques qui avaient eu des crises plus récentes s’avéraient moins productives à l’école comme au travail et avaient moins de chance d’obtenir leur permis de conduire. Sans surprise, les participants présentant une pathologie avec des complications avaient des problèmes sociaux notamment ils risquaient davantage d’être sans emploi, avaient moins de diplômes et étaient plus fréquemment dépendants.
« Ces résultats démontrent que les professionnels de santé peuvent conseiller les familles au sujet du pronostic social à long terme de leurs enfants », affirme le Dr Christine Baca, auteur principal de l'étude. Il est vrai que les complications liées à la maladie et l’absence de crise semblent en être les deux principaux indicateurs. C’est pourquoi pour la scientifique « les praticiens devraient continuer à considérer la disparition des crises comme l’objectif de traitement ».
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