L'Assurance-maladie entre dans une séquence conventionnelle sur plusieurs fronts. Outre la reprise prochaine des négociations directes avec les médecins libéraux, elle n'oublie pas le volet « pluripro » avec une méthode et un calendrier de travail serré.
D'ores et déjà, avant d'ouvrir de nouveaux travaux, l'accord-cadre interprofessionnel (Acip), qui arrivait à son terme en 2023, vient d'être prolongé par les parties prenantes. L'Union nationale des professionnels de santé (UNPS, libéraux)* a ainsi donné son accord pour une « tacite reconduction » de ce texte, qui fixe les lignes directrices des accords conventionnels et « la dynamique à poursuivre ».
Selon son président, Sébastien Guérard, cette décision de reconduction tacite a été prise à la suite des engagements de l'Assurance-maladie sur un calendrier « ambitieux mais réaliste ». Dans un courrier adressé le 6 octobre à l'organisation interpro, consulté par Le Quotidien, le DG de la Cnam Thomas Fatôme précise que cet accord-cadre « pourra également constituer une source d’inspiration pour les conventions mono-professionnelles et interprofessionnelles. ».
Transition écologique et soins non programmés
Le directeur général et l'UNPS ont retenu plusieurs axes clés dont la généralisation de la prise en charge coordonnée des patients, la simplification des conditions d’exercice, l’accès aux soins, le numérique en santé, la fraude ou le renforcement des orientations prioritaires de DPC. Des axes nouveaux comme la prévention, la transition écologique du système de santé ou les soins non programmés entrent dans le champ d'intervention de cet accord-cadre (Acip).
Thomas Fatôme s'est aussi engagé sur un calendrier serré. D'ici à la fin de 2023, un avenant relatif à la mise en œuvre du « Ségur numérique » mais surtout à l'expérimentation des équipes de soins coordonnés autour du patient (Escap), soutenues par l'UNPS, pourrait être signé. Un second texte traitera les autres axes d’ici à la fin 2024. Ces engagements sont salués par l'UNPS qui reste « attentive » au respect du calendrier et au traitement de l’ensemble des thématiques.
* Créée en 2004, l'UNPS regroupe des représentants de 23 syndicats représentatifs de libéraux de santé et représente 12 professions soit près de 500 000 libéraux : audioprothésistes, biologistes responsables, chirurgiens-dentistes, kinés, infirmiers, médecins, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues, pharmaciens titulaires d'officine, sages-femmes et transporteurs sanitaires
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