Faute de financements, le FAF-PM suspend la prise en charge des formations

Dès le début de la crise sanitaire, début mars, le FAF-PM (fonds d’assurance formation de la profession médicale) avait mis en place des modules de formation pour les médecins libéraux sur le coronavirus, qui ont rencontré une forte demande. Mais aujourd’hui, il est arrivé au bout de ses possibilités financières, explique-t-il dans un communiqué. « Depuis le début de l’épidémie, notre structure s’est engagée avec toute l’énergie possible pour permettre que les formations, en particulier sur le sujet de la Covid-19, puissent se dérouler. La formation à distance par visioconférences, sous forme de classes virtuelles, a été en particulier largement facilitée », écrit le FAF-PM. De très nombreux médecins se sont inscrits aux formations proposées par les organismes habilités, ajoute-t-il. Mais depuis le 24 novembre, il est contraint de stopper la prise en charge financière de l’ensemble des actions de formations destinées aux professionnels libéraux.

À situation exceptionnelle, crédits exceptionnels demandés

Ce communiqué du FAF-PM intervient alors que ces derniers jours, à la suite de la démission du Dr Jean-François Thébaut de la présidence du Haut Conseil du DPC (développement professionnel continu), la polémique repart sur la décision de l’ANDPC (Agence nationale du DPC) de ne pas financer les formations liées au Covid-19. Dans une interview au Généraliste, la directrice générale de l’ANDPC a ainsi rappelé que l’Agence ne pouvait financer que les formations sur des thèmes qui font partie des orientations prioritaires. Elle a aussi mis en avant « un positionnement assumé du ministère », qui estimait que ce n’était pas le rôle à l’époque du DPC de prendre en charge des contenus qui n’auraient pas été « scientifiquement éprouvés ».

De son côté, le FAF-PM explique avoir demandé au ministère de la Santé, en plus des fonds habituels versés par les pouvoirs publics pour son fonctionnement, une « dotation exceptionnelle », pour répondre à « l’activité exceptionnelle liée à l’épidémie ». Avec la campagne de vaccination qui arrive, des formations spécifiques devront être également proposées aux médecins en urgence, estime le FAF-PM. Il a donc aussi demandé, au Premier ministre cette fois-ci, « que le programme de formation que nous avons élaboré, et que nous mettrons à la disposition de l’ensemble des organismes habilités, soit également financé ». « Nous espérons, que les services de l’État prendront conscience de l’enjeu, non seulement pour la formation des médecins, mais également dans l’intérêt bien compris de la population et que nous pourrons reprendre le financement des formations le plus rapidement possible », conclut-il.