Seuls 12 801 généralistes ont validé leur parcours triennal de formation 2019-2022

Les premiers chiffres publiés par le Collège de la médecine générale (CMG) en juillet dernier le laissaient déjà présager et les données complètes et consolidées mises en ligne ce lundi 7 février viennent le confirmer.

Une grande majorité de généralistes ne s’est pas engagée dans la validation de son parcours triennal de formation 2019-2022. En théorie, et depuis la réforme du développement professionnel continu (DPC) remis à plat par la loi de santé de 2016, sur une période de trois ans, les médecins généralistes doivent avoir suivi deux actions de DPC différentes associées à une orientation prioritaire pour valider leur obligation triennale. Fin 2021 s’achevait donc une période mais d’après les chiffres présentés par le CMG, 12 801 médecins généralistes ont rempli ce cahier des charges pour 2019-2022. A un an de la fin du triennal, on est donc encore très loin du compte.

La répartition régionale des généralistes inscrits

Plus d'inscrits en 2021

Petit motif de satisfaction malgré tout par rapport à 2020, le nombre d’inscriptions en 2021 a légèrement progressé. Alors que 30 035 généralistes s’étaient inscrits pour le DPC en 2020, l’année dernière ils ont été 31 283 à le faire sur 68 704 actions.

Dans le détail, 58 536 actions de DPC étaient de type monoprofessionnel et 10 168 de type pluriprofessionnel.

Parmi les actions les plus prisées par les généralistes en 2021, se trouve largement en tête la « démarche diagnostique en médecine générale », suivie de celle sur les « gestes techniques utiles dans la pratique de médecine générale » et celle sur la « prise en charge des problématiques de santé de la femme ».

Actions de DPC les plus suivies par les généralistes en 2021

Alors que tous les généralistes concernés sont loin d’avoir satisfait à leur obligation de formation pour la période qui vient s’achever, les choses évoluent sur le suivi de ces actions. Depuis septembre, pour en rendre compte, les médecins sont supposés créer un document de traçabilité (DDT) intitulé « Mon DPC ». Celui-ci permet de réunir les différents justificatifs qui attestent de l’engagement du professionnel dans une démarche de DPC. Il est ensuite transmis à l’Ordre des médecins, en charge du contrôle de l’obligation de DPC à chaque fin de période triennale.

Pour l’instant, d’après les chiffres du CMG, ce sont 41 205 comptes DDT qui ont été créés en médecine générale, dont 36 882 alimentés.

Devant ces différents chiffres qui montrent le chemin encore long à parcourir, le CMG indique qu’« afin d’accompagner les médecins généralistes dans leur parcours de formation et faciliter leur compréhension des démarches attendues », une interface numérique dédiée sera bientôt mise à leur disposition pour « centraliser les informations du parcours de développement continu ».