Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a annoncé ce vendredi qu'elle lancerait la semaine prochaine un grand plan de lutte contre l’excision. « La grande cause du quinquennat pour l’égalité hommes femmes priorise la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ce plan de lutte contre l’excision, construit dans la durée avec des partenaires et les associations spécialistes du sujet, s’inscrit dans ce cadre », précise le communiqué. C’est également une des priorités du G7 Égalité présidé par la France en mai dernier à Paris et Bondy.
Aujourd’hui en France, on estime à 60 000 le nombre de femmes qui vivent excisées. Le plan répondra donc à plusieurs objectifs : « enrichir l’état des connaissances et établir un état des lieux des mutilations sexuelles féminines », « mieux sensibiliser pour mieux prévenir », « améliorer la santé des femmes victimes de mutilations sexuelles », « lutter contre les mutilations au plus près des territoires » et « faire de la France un pays exemplaire ».
« La France porte un modèle holistique extrêmement ambitieux en matière de lutte contre l’excision, comme le Burkina Faso sur le continent africain. Il ne manquait que ce plan pour parachever un combat d’une quarantaine d’années, car cela ne peut se faire qu’avec les pays du Sud dans le cadre d’une diplomatie féministe », déclare Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice de la Fédération nationale Gams, structure engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles.
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