C’est un événement « un peu étonnant », comme le note la secrétaire du cabinet médical du Bernou, composé de trois médecins généralistes, une podologue et cinq infirmiers, de Saint-Pantaléon-de-Larche ; une petite commune de moins de 5 000 habitants au sud-ouest de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, situé non loin de la Vézère, rivière et affluant de la Dordogne. Le week-end dernier, il a été la cible d’actes de vandalisme.
Le Dr Olivier Chavanel est arrivé le dimanche matin sur son lieu de travail. « J'ai retrouvé le cabinet saccagé sur le côté extérieur et la plaque de ma collègue arrachée… Quand j’ai vu ça, je n’ai eu qu’une envie c’est m’en aller. ». Sa consœur, sous le choc, est depuis en congés. Le praticien y a également trouvé une lettre de menaces parlant de vaccins, d’antibiotiques… « ce n’était pas très clair », remarque-t-il, pensant que c’est vraisemblablement « un acte isolé, l’acte d’un déjanté ». Une plainte a été déposée.
L'usure du personnel médical
Ces violences contre les médecins généralistes sont malheureusement devenues fréquentes ; le Dr Olivier Chavanel en est lassé. « Je ne suis plus étonné de cet acte : les gens ne nous considèrent pas. Parce que nous ne sommes pas disponibles tout le temps, qu’ils n’ont pas de rendez-vous. Pourtant on fait tout pour les aider… » Heureusement, note-t-il, l’équipe est soudée. Mais le problème est, pour le médecin, plus général : « Il y a une usure dans le personnel médical, entre les demandes incessantes, l’agressivité des patients, le surplus de travail… » De la difficulté d'être médecin en ces temps troubles.
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