Cela fait désormais 5 jours que les hôpitaux publics du Kenya sont paralysés par une grève du personnel soignant. Environ 5 000 professionnels de la santé sont mobilisés depuis lundi dernier, laissant bon nombre de patients sans soins. Et, dans la capitale Nairobi, ce sont 300 médecins ont rejoint le mouvement mercredi.
Cette grève germait déjà depuis quelque temps dans les établissements kényans. En effet, les professionnels sont dans l'attente depuis 2013 d'une augmentation de salaire, pourtant promise par une négociation collective. Le salaire des médecins devait être multiplié par 4, et celui des infirmières entre 25 et 40 %...
Des patients laissés sans soins
Cependant, cette grève n'est pas sans conséquences sur les malades, qui, faute de moyens pour être transférés dans des établissements privés, sont littéralement abandonnés sur leurs brancards. Plusieurs patients sont même décédés dans des hôpitaux publics, où aucun service minimum n'est fourni, selon des sources hospitalières. Vendredi, les médecins militaires du pays sont intervenus pour réduire les files interminables de patients sans prise en charge aux urgences.
Plusieurs séances de négociations se sont déroulées entre les professionnels et les pouvoirs publics dans la semaine, sans que les deux parties ne trouvent un accord. Par ailleurs, le principal syndicat de médecin kényan a affirmé que les médecins exerçant dans les cliniques privées allaient rejoindre le mouvement dès mardi prochain. En réponse, le tribunal a convoqué les dirigeants syndicaux vendredi pour leur demander de mettre fin à cette grève. Les médecins grévistes seraient désormais menacés de prison pour désobéissance. Le personnel hospitalier peut cependant compter sur un soutien accru de la population sur les réseaux sociaux, qui dénonce depuis début novembre la corruption endémique qui gangrène le pays, particulièrement au sein du ministère de la Santé.
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