La FMF plus contestataire que jamais

Les revendications formulées par la FMF dans la cité phocéenne ne sont pas inédites dans l’ensemble, mais les deux jours ont permis de les coucher sur le papier, dans une « ?convention » propre au syndicat. Parmi les points d’accords, Jean-Paul Hamon (photo) et ses troupes ont redit leur opposition catégorique au tiers payant. Ils ont aussi plaidé pour une revalorisation de la médecine libérale. Elle passe notamment pour eux, par un C dans la moyenne européenne de 40 euros.

Autre axe fort : le rapport de force avec les caisses. « Nous voulons instaurer des nouvelles relations : une égalité dans les négociations, du respect et pas de dépendance », explique Jean-Paul Hamon. Pour joindre les actes à la parole, le syndicat a saisi les tribunaux administratifs desquels dépendent les caisses primaires de l’Oise, d’Eure-et-Loir, de l’Eure, du Vaucluse et d’Ille-et-Vilaine. Objectif : obtenir des caisses leurs méthodes de calcul, dans l’affaire des généralistes mis sous accord préalable pour leurs prescriptions d’IJ.

Également inscrite dans la « convention FMF », l’éducation au bon usage de l’hôpital reste un cheval de bataille majeur pour la FMF. Le syndicat réclame que les patients ne puissent s’y rendre qu’en ambulance ou avec un courrier ou une recommandation de leur généraliste. Les participants ont également parlé d’une seule voix, pour redire la nécessité du maintien du volontariat pour la PDS.

Non contente de la scander haut et fort, la FMF a écrit noir sur blanc son hostilité au projet loi de santé et aux actions du gouvernement et des caisses. À l’heure où le projet de loi de santé passe à la vitesse supérieure (lire p. 10), le syndicat veut poursuivre la mobilisation. Évoquée il y a trois semaines par Jean-Paul Hamon, l’idée d’appeler les médecins au déconventionnement a néanmoins fait long feu. Le prochain objectif est de se rassembler avec les autres syndicats pour donner un mot d’ordre commun et donner plus de poids à la contestation.