La santé ne s'est frayée qu'une petite place dans le premier débat des "primaires citoyennes" de la gauche

Publié le 13/01/2017
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On s'attendait à mieux. Le premier débat des "primaires citoyennes" de la gauche n'a laissé qu'une petite place au sujet de la santé. À peine une dizaine de minutes sur les 2 h 30 d'émission regardée par 3,8 millions de spectateurs.

La santé a été abordée dans la confusion dans la première partie du débat. Le journaliste de TF1, Gilles Bouleau a en premier lieu contrarié le candidat Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate écologique et social), comparant son souhait de ne pas toucher aux mutuelles... au programme santé de François Fillon ! "Je trouve cela choquant", a répondu Jean-Luc Bennahmias. Puis, ce fut au tour de François de Rugy de s'exprimer et là encore, confusion entre le candidat du parti écologiste et les journalistes sur les déserts médicaux. "Vous proposez des contraintes pour changer la donne", affirme la journaliste de RTL Elizabeth Martichoux. "C'est tout l'inverse", rétorque le vice-président de l'Assemblée nationale. "Ce n'est pas en forçant les médecins à s'installer ici ou là que ça marchera", répond-il. Sylvia Pinel a ensuite pris le relais en précisant son souhait d'encourager les MSP et de vendre les médicaments à l'unité.

Enfin, la parole était donnée à Vincent Peillon, qui s'est saisi de l'opportunité... pour revenir sur l'emploi, sujet précédemment évoqué. Ce n'est qu'après qu'il a bifurqué sur la santé et son attachement au système de sécurité sociale français : "Aucun de nous ici n'acceptera que les Français soient soignés en fonction de leur capacité contributive. Tu es riche, tu es bien soigné, tu es pauvre, tu ne l'es pas", s'est exclamé l'ancien lministre de l'Education... avant d'être repris par Elizabeth Martichoux, visiblement désireuse de parler de l'organisation du travail. Manuel Valls a tout de même réussi à prendre la parole pour aller dans le sens des affirmations de Vincent Peillon : "Il n'y a pas de débat au fond entre nous sur la sécurité sociale ou sur la santé parce que nous sommes tous attachés à ce pilier fondamental de la République. Il faut maintenir le système actuel", a-t-il conclu.

On était bien avancé... Mais au moins ces cinq candidats avait-il pu en placer une sur les questions de santé.Benoît Hamon et Arnaud Montebourg n'ont pas eu autant de chance. Ils n'ont pas été entendus sur leurs programmes de santé. À voir désormais si le sujet sera à nouveau discuté lors du deuxième débat prévu dimanche, même si les thèmes qui devraient être au programme ne sont pas des moindres : Europe, immigration, environnement...


Source : lequotidiendumedecin.fr