Dans son édition hebdomadaire parue ce mardi, le BEH (Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire) reprend les enseignements de l’enquête réalisée par le Pr Michel sur les erreurs médicales dans les cabinets des généralistes. En février, Le Généraliste avait publié en avant-première les résultats détaillés de cette étude inédite sur les incidents dans la pratique des médecins traitants.
Ce travail coordonné par le professeur de santé publique Philippe Michel révélait notamment que les erreurs médicales chez les médecins généralistes sont bien plus souvent le résultat d'un défaut d'organisation du cabinet qu'un problème de compétence ou de connaissance, et portent rarement à conséquence (77% des cas).
Pour autant, sur les 13 438 actes médicaux, 475 Evènements Indésirables Associés aux Soins (EIAS) répertoriés,344 événements indésirables étaient considérés comme «évitables». Parmi ceux-ci, 42% résultaient d'un «problème d'organisation du cabinet»: erreur dans le dossier médical du patient, problème de gestion des rendez-vous ou même erreur d'identification du malade. Pour 21%, les EIAS étaient associés à des erreurs de coordination et de communication entre professionnels de santé lorsque plusieurs structures ou soignants interviennent pour un patient. Dans 20% des cas, les événements indésirables découlaient de «défauts de connaissances» ou «de compétences» des médecins généralistes ou bien d'une absence de «mobilisation» de leurs connaissances».
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