Alors que la campagne présidentielle bat son plein, chaque organisation de médecins y va de son programme santé à soumettre aux candidats. C’est aujourd’hui le cas de ReAGJIR, le syndicat des remplaçants et jeunes généralistes qui dégainent ses propositions dans son « Pacte des Jeunes Généralistes ». L’organisation les détaille autour de trois axes forts, trois améliorations : celle de l’accès aux soins pour tous, celle de l’organisation des soins et celle de la pratique professionnelle.
Sur le premier point, ReaGJIR fait plusieurs propositions pour la démographie médicale, parmi lesquelles : une plus grande diversité d’origine des étudiants en médecine, la découverte des territoires au cours de la formation initiale, plus de clarté dans les démarches et aides à l’installation, faciliter les installations rapides après les études ou encore permettre la mobilité. Le syndicat défend aussi un système de santé français solidaire et veut que la santé de demain s’organise autour de trois axes : « accès universel aux droits à la santé, accès aux soins selon les besoins du patient et non pas selon ses moyens et système de santé solidaire ». L’utilisation « responsable » des données de santé est également pour les jeunes généralistes un des enjeux important pour l’avenir de la profession.
Pour améliorer l’organisation des soins, ReAGJIR reprend une des demandes qui lui est chère : plus de reconnaissance pour les remplaçants et leur participation au système de santé, à travers par exemple une convention qui leur soit propre. Un meilleur régime de prévoyance pour les jeunes médecins ainsi qu’une facilitation de leur installation aiderait les nouveaux médecins à sauter le pas de l’installation plus facilement, selon le syndicat. Les nouveaux souhaits d’exercice de la nouvelle génération s’incarnent également dans les propositions de ReAGJIR de développer la diversification des modes de rémunération, NMR, ROSP et forfaits notamment, et de faciliter l’exercice mixte, par exemple en faisant baisser les charges sociales de l’activité libérale en début d’activité.
Concernant la pratique professionnelle, ReAGJIR estime que la valorisation de la Filière universitaire de Médecine Générale peut faire beaucoup pour l’avenir de la profession. « Ce n’est qu’avec l’augmentation du nombre d’enseignants de médecine générale que cette filière pourra se faire connaître au sein des universités dès les premières années des études médicales », estime le syndicat dans son pacte. Enfin, pour une formation optimale des médecins tout au long de leur carrière, ReAGJIR estime qu’il faut que l’obligation de DPC devienne légale avec la création d’une vraie sanction en cas de manquement, mais exige qu’en contrepartie la qualité des formations soit garantie.
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