"Ce sera une semaine d'actions ! Une semaine pour marquer la colère grandissante des professionnels de santé," promet le Dr Marty sur le site internet de l’UFML (Union Française pour une Médecine Libre). Les "médecins pigeons" rebaptisés "collectif de mars" pour l’occasion ont en effet décidé de se faire entendre la semaine prochaine. Au programme, "arrêt d’activité" demandé aux médecins protestataires du 17 au 24 mars et grève de la télétransmission à partir de mercredi 19 mars.
Les protestataires entendent contester tout à trac tiers payant généralisé, contrats responsables (qui devraient bientôt moins bien rembourser hors contrat d’accès aux soins) et réseaux de soins mutualistes. Mais au-delà de ces trois motifs essentiels, ils fustigent aussi "la mise sous tutelle de la CARMF et la captation des réserves prudentielles, l’effondrement du nombre d'installations au sortir des facultés, l'incapacité à trouver repreneur lors de l'arrêt d'activité, les réquisitions, le refus des feuilles de soin papier par certaines caisses, insultes récurrentes et mépris affiché pour notre profession..." Enfin, ils entendant aussi dénoncer "l'allégeance de notre ministère au président de la Mutualité Française".
Leur premier coup d’éclat est d’ailleurs programmé à 11h30 devant le siège de la Mutualité Française. Les organisateurs du "Collectif de mars" promettent une "Opération flash" du Collectif de Mars au 255 rue de Vaugirard à Paris, qui pourrait ressembler au "happening" qui avait brièvement rassemblé une quinzaine de médecins devant le ministère de la Santé le 18 février.
En tout cas, la FMF annonce qu’elle sera présente lundi matin devant la mutualité avec le Collectif de Mars
pour exiger que "les comptes des mutuelles soient publiés" et "que le revenu moyen de tous les médecins libéraux français soit ramené au niveau moyen des médecins libéraux européens."
De son côté, la chambre syndicale des médecins du Val d’Oise appelle, elle aussi à une semaine d’action. Et le Dr Serge Larcher, généraliste à Saint-Brice-sous-forêt, son animateur appelle pour sa part les médeicns libéraux à une fermeture des cabinets le mardi 18 mars avec AG prévue à 14h00. Le but est aussi de protester contre la génralisation du tiers payant, mais aussi d’une manière générale de faire de l’agitation à l’occasion des municipales pour "faire reculer le gouvernement".
"Semaine noire" pour les sages-femmes
DFe son côté, le collectif des sages-femmes, à l'origine d'une grève entamée en octobre pour un nouveau statut, a promis dimanche une semaine "noire". Jusqu'ici les grèves des sages-femmes n'ont pas entraîné de grandes perturbations puisque dans les maternités et hôpitaux, elles peuvent être assignées pour assurer les soins aux patientes. A partir de lundi, pour rendre leur grève plus visible, "beaucoup de sages-femmes vont aller travailler en noir", a expliqué à l'AFP Caroline Raquin, animatrice du Collectif. "Puisqu'on semble considérer que nous ne sommes pas autonomes, les sages-femmes vont solliciter la nuit les médecin s , on les appellera chaque fois pour leur demander leur avis", a-t-elle ajouté.
Jeudi, le collectif appelle "à la fermeture des cabinets libéraux", demande aux sages-femmes des centres PMI "de ne pas aller travailler" et annonce aussi "des actions coup de poing dans des maternités" le même jour.
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