François Hollande recevra lundi les présidents de Médecins sans frontières France (MSF), de Médecins du monde France (MDM) et de l’Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux France (UOSSM), ONG médicales françaises et internationales actives en Syrie. L'entretien aura lieu alors qu'une centaine de personnels de Médecins du monde (MDM) et de l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) se sont rassemblés jeudi après-midi sur l'esplanade du Trocadéro à Paris pour dénoncer le "massacre" d'Alep.
"Nous sommes là pour crier notre indignation par rapport à ce qui se passe maintenant depuis des mois, ce massacre qui se déroule sous nos yeux. Nous ne nous résignons pas !", a tonné Françoise Sivignon, la présidente de MDM. "Nous demandons que les populations civiles piégées dans Alep-Est puissent sortir. Nous demandons continuellement une évacuation des blessés, qui n'a pas été acceptée", s'est-elle écriée. "On a l'impression qu'il n'y a plus de limite aux violations du droit humanitaire international."
Derrière la présidente de MDM, une centaine de personnels des deux ONG, tous vêtus d'une blouse blanche maculée d'une tâche rouge sang, étaient rassemblés sans bruit. Une banderole "Soutien à ceux qui soignent en Syrie" était tendue derrière eux sur l'esplanade des droits de l'Homme, qui fait face à la tour Eiffel. "Cela fait six ans que les personnels de santé sont visés, ciblés. 750 personnels soignants ont trouvé la mort. Il n'y a plus aucun hôpital qui fonctionne dans la zone d'Alep depuis le mois d'août", s'est désolé Raphaël Pietti, un responsable de l'UOSSM, de retour de son 17e voyage en Syrie.
La veille mercredi, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir été contraint de fermer une clinique en Jordanie soignant des blessés de guerre syriens après la décision du royaume de fermer sa frontière avec la Syrie. Cette clinique, située dans le camps de réfugiés de Zaatari à 80 km au nord-est d'Amman, offrait "des soins post-opératoires aux réfugiés ayant subi des opérations à l'hôpital voisin de Ramhta et dans d'autres établissements". Mais la fermeture de la frontière, décidée le 21 juin, a "empêché l'évacuation des blessés de guerre de la province de Deraa (dans le sud syrien) vers les établissements de MSF à Ramtha où l'organisation opère depuis plus de 3 ans.
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