Vaccination en officine : la présidente de l'Ordre des pharmaciens ne lâche pas l'affaire

Publié le 12/07/2016
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Crédit photo : ONP

Pour la patronne de l'Ordre des Pharmaciens, l'affaire est simple : le médecin devrait être "celui qui prescrit la vaccination", et les pharmaciens seraient habilités à vacciner "des adultes" pour "des rappels", a plaidé mardi Isabelle Adenot, appelant à l'arrêt des "guerres de chapelles", notamment avec les médecins.

L'Ordre national des pharmaciens "est totalement favorable" à ce que les officinaux puissent "vacciner les patients sous certaines conditions", a déclaré  la présidente du CNOP lors d'un point presse consacré au sujet, huit jours après que la profession ait alerté sur la situation économique de l'officine. A l'en croire, autoriser les pharmaciens à vacciner les patients "sous certaines conditions" permettrait d'ailleurs d'améliorer la couverture vaccinale en France. Selon les pays", la mesure a permis, "grosso modo", d'augmenter de 10 points voire plus la couverture vaccinale, assure-t-elle en effet.

La pharmacienne concède toutefois que quelques conditions sont nécessaires à la vaccination en officine : l'obligation pour les pharmaciens volontaires de se former et de disposer d'un espace dédié, à l'instar, explique-t-elle, de ce qui se fait dans d'autres pays, comme aux États-Unis, depuis 1995, au Royaume-Uni depuis 2002, au Portugal depuis 2007, en Irlande depuis 2011 ou encore au Canada depuis 2012. Avant l'Ordre, l'Académie de pharmacie s'est prononcée dans le même sens il y a quelques mois, compte tenu de ces exemples étrangers qu'elle jugeait positifs.

Dans son projet initial, la loi santé devait ouvrir la vaccination aux pharmaciens, mais la levée de boucliers suscitée chez les médecins avait contraint le gouvernement à rétropédaler. Pourtant, cette "question va être cruciale", en pleine crise démographique médicale, a insisté Mme Adenot. La présidente de l'Ordre a également annoncé le déploiement en septembre du volet vaccination du dossier pharmaceutique (DP), ouvert par quelque "35 millions de Français". Les données concernant les vaccins délivrés pourront désormais y rester 21 ans, contre 4 mois pour les médicaments (hors biosimilaires). 


Source : lequotidiendumedecin.fr