Du 31 mars au 7 avril, 113 587 médecins libéraux sont appelés à élire par voie électronique leurs représentants au sein des Unions régionales des professionnels de santé (URPS). Ce scrutin déterminera l’audience des syndicats et leur poids respectif dans la perspective des négociations conventionnelles. Inventaire des programmes.
Pour qui voter ? À quelques jours du choix des médecins libéraux, les huit syndicats en compétition s’activent pour convaincre. Crise sanitaire oblige, les soirées régionales, qui faisaient le sel des campagnes, ont laissé depuis longtemps la place aux webinaires où chaque leader répond aux questions des médecins internautes. L’enjeu est de taille pour glaner les suffrages de praticiens sur le front de l’épidémie, exaspérés par les errements de la vaccination et qui ont d’autres préoccupations immédiates que les programmes syndicaux.
Au demeurant, les projets convergent sur la défense des piliers de la médecine libérale et la nécessité de revalorisations d’honoraires significatives – avec l’objectif d’une consultation de base de 30 à 50 euros. La priorité est d’obtenir « une reconnaissance financière, équivalente à ce que l’hôpital public a eu à la suite du Ségur de la santé », résume justement le Dr Yann Bourgueil, chercheur à l’IRDES, qui n’épargne pas les syndicats sur leur manque supposé d’audace et de vision.
Dans cette compétition, les centrales historiques comme les nouveaux venus ont tout de même cherché à se démarquer. La CSMF mise sur le « cabinet 2030 » pour conserver la place de leader. MG France se veut offensif sur la protection sociale et l’équité tarifaire et avance un forfait de primo-installation pour les généralistes. Avenir Spé-Le BLOC relance l’accès direct aux spécialistes et se pose en vigie du secteur II. Le SML innove sur l’équipe de soins ouverte. La FMF réclame la suppression de la ROSP mais un forfait structure digne de ce nom. Et Jeunes Médecins imagine un incubateur d’installation régional… Faites vos jeux !