LA PRESCRIPTION d’une cure thermale par le médecin traitant ou spécialiste commence par le formulaire de demande de prise en charge (Cerfa n° 11139*01), disponible auprès des caisses primaires d’Assurance-maladie. Le médecin remplit ce questionnaire en y mentionnant la ou les orientations thérapeutiques selon les besoins du malade, ainsi que la station thermale choisie.
En prescrivant une cure thermale, le médecin doit d’abord tenir compte de la pathologie du patient à soigner par la cure et des contre-indications en rapport avec les autres pathologies présentées par ce dernier. La cure thermale comportant des contre-indications générales ainsi que des contre-indications par orientation thérapeutique. « Le but étant de ne pas trop surcharger le patient en soins thermaux en fonction de ses capacités et antécédents », explique le Dr Michel Palmer, président du Syndicat national des médecins thermaux. Dans le cas où le patient présente des contre-indications, le médecin conseille au patient d’emporter sur son lieu de cure son dossier médical. Le médecin thermal devra pour sa part renvoyer un contre rendu au prescripteur à l’issue de la cure.
Une fois rempli le formulaire Cerfa avec le médecin, le patient l’adresse à son centre de Sécurité sociale. À défaut de réponse de la CPAM sous 15 jours, l’accord est considéré comme acquis. Le patient peut dès lors prendre contact avec l’établissement thermal en vue de fixer les dates de sa cure et organiser son hébergement. Il doit aussi prendre contact avec le médecin thermal de la station en vue de prendre rendez-vous le jour de son arrivée et le début de sa cure.
À noter qu’une seule cure annuelle de 18 jours de soins est remboursée. Le forfait thermal de 3 consultations de 74 euros est pris en charge à hauteur de 70 % tandis que les soins de 350 à 560 euros sont couverts par l’Assurance-maladie à 65 %. Il faut également savoir que les modalités de prise en charge des cures thermales peuvent sensiblement varier selon que l’assuré est affilié au régime général ou aux régimes particuliers. Selon ces conditions de ressources, le curiste peut éventuellement bénéficier d’une prise en charge partielle de ses frais de transports et d’hébergement. Les complémentaires santé proposent également de couvrir cette prise en charge qui demeure néanmoins pour l’essentiel aux frais du patient. Pour les personnes bénéficiant du régime des affections de longue durée (ALD), aucune avance de frais ne leur sera demandée. Pour les autres, un ticket modérateur devra être acquitté sur le lieu de cure. L’ensemble des établissements thermaux appliquent le tiers-payant. Mais un assuré se rendant sur son lieu de cure sans sa prise en charge ne pourra bénéficier du tiers-payant et devra avancer la totalité des frais de traitement. Il devra par la suite s’adresser à sa caisse afin d’obtenir le remboursement de sa cure.
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