La Fédération des médecins de France (FMF), qui tenait ce week-end son assemblée générale à Orly, a reconduit son bureau. Dans une période relativement animée avec l’adoption de la loi Hôpital patients, santé et territoires (HPST) et avant la reprise des négociations conventionnelles, le syndicat a décidé de renouveler sa confiance au Dr Jean-Claude Régi, le président sortant. A la tête de la fédération depuis 2002, le gastro-entérologue de 68 ans, aura fort à faire dans les prochaines semaines. Le syndicat, qui a soutenu le projet de loi HPST quand d’autres centrales s’opposaient farouchement à ce texte, attend un juste retour d’ascenseur des pouvoirs publics. A savoir la reconnaissance de la représentativité de la Fédération pour les médecins généralistes, qu’elle réclame depuis de nombreuses années.
Les résultats obtenus aux dernières élections professionnelles de 2006 - la FMF-G a réalisé un score de 16 % - et la récente fusion de sa branche généraliste avec Espace Généraliste (12 %) pour fonder Union Généraliste, font penser à la FMF qu’elle obtiendra rapidement la reconnaissance des pouvoirs publics. Or, tous les syndicats ne voient pas cette perspective d’un bon il. En s’opposant à la reconduction tacite de la convention qui arrive à échéance en février 2010, la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) et le SML (Syndicat des médecins libéraux) ont fait coup double. Ils ont obtenu l’ouverture de nouvelles négociations conventionnelles, sans avancée notoire depuis décembre 2007. S’appuyant sur les textes en vigueur, ces deux structures revendiquent également que ces discussions aient lieu avec les syndicats représentatifs sur la seule base des résultats des élections professionnelles précédent celles de 2006. Ce qui continuerait de priver la FMF de la représentativité pour la médecine générale.
La question a été bien évidemment au cur des débats à l’assemblée générale de la Fédération. Le syndicat réclamait jusqu’à présent une prorogation de la convention de 2005 afin de respecter le calendrier induit par la loi HPST. « La loi doit être votée, des élections professionnelles doivent avoir lieu et une enquête de représentativité être organisée », répétait jusqu’à la semaine dernière le Dr Régi. L’ouverture de nouvelles négociations étant imminente, la FMF a changé son fusil d’épaule. Le syndicat demande à être reconnu immédiatement représentatif des médecins généralistes sur la base des résultats aux élections professionnelles de 2006 « en attendant l’application de la loi HPST ». La FMF dénonce « le tour de passe passe qui consisterait à faire négocier une nouvelle convention par les seuls signataires de la précédente ». « Les syndicats représentatifs habilités à engager les médecins libéraux jusqu’en 2015 ont été investis d’après une enquête de représentativité datant de 2002 sur des chiffres datant de 2001 », ajoute la Fédération qui demande à la ministre de la Santé de se prononcer sur ce sujet.
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