Quel rôle les médecins généralistes peuvent-ils jouer face à la BPCO ?
« C’est une question importante. Cette pathologie pose aujourd’hui un réel problème de santé publique. Et les généralistes sont bien sûr prêts à s’investir mais dans la limite de leurs moyens », explique le Dr Christian Bianchi, généraliste dans le Gers et représentant du Collège de la médecine générale.
Cette institution soutient l’expérimentation lancée par l’Assurance-maladie pour que les généralistes réalisent des mesures du souffle dans leur cabinet. « C’est une initiative intéressante mais c’est vrai que beaucoup de collègues s’interrogent sur la faisabilité de cet examen. D’abord pour utiliser l’appareil fourni par la CNAM, il faut compter une bonne demi-journée d’apprentissage, ce qui n’est pas toujours simple à caser dans des agendas surchargés », souligne le Dr Bianchi, en insistant sur la question du temps, crucial chez les médecins de famille. « Du fait de la démographie médicale, nos consultations sont de plus en plus courtes, un quart d’heure le plus souvent. Alors que pour faire une mesure du souffle dans de bonnes conditions, il faut compter près de trois quarts d’heures. Et c’est vrai qu’à 23 € la consultation, beaucoup de confrères n’ont pas toujours le temps de s’investir dans ce genre d’actions de santé publique pourtant cruciale », souligne le Dr Bianchi.
« Cela étant, il faut vraiment réfléchir à la manière dont nous pouvons nous engager pour mieux en prendre en charge ces patients atteints de bronchite chronique. Et c’est important que nous puissions collaborer au mieux avec les pneumologues dans ce domaine », ajoute le Dr Bianchi.
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