Le samedi 10 mars, le Dr Jean-Paul Ortiz sera candidat à sa succession pour présider la CSMF, et il sera… le seul ! Les dépôts de candidatures pour l'élection sont clos depuis ce mercredi 28 février, et aucun autre candidat ne s'est déclaré.
Un boulevard s'ouvre donc pour l'actuel président de la Conf', même s'il doit obtenir la majorité du conseil confédéral plus une voix pour effectuer un second mandat de quatre ans, comme le prévoient les statuts du syndicat.
La semaine prochaine, le Dr Ortiz dévoilera sa profession de foi et un programme « long et complet », assure-t-il. « Nous sommes sortis d'une période de glaciation des relations avec le gouvernement et le ministère de la Santé, mais il y a encore des défis à relever », indique le néphrologue occitan, qui exerce à Cabestany (Pyrénées-Orientales).
Premier de ces chantiers, l'accès aux soins et les nouvelles organisations territoriales. « Il faut suivre les regroupements de médecins, avec les maisons de santé, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), mais dans le même temps, continuer à soutenir les médecins généralistes qui restent dans un exercice plus traditionnel, c'est-à-dire seul ou à deux, trois », précise le Dr Jean-Paul Ortiz, qui encourage par ailleurs le cumul emploi retraite pour limiter les départs des années à venir.
L'avenant télémédecine « décisif »
Il plaide aussi pour plus de souplesse dans les modes d'exercice, et notamment pour le « temps médical partagé », c'est-à-dire l'exercice dans plusieurs endroits pour un médecin libéral, toujours « à l'échelon d'un territoire » pour mieux prendre en charge le patient.
Autre dossier que le patron de la CSMF portera, la recertification. « Les libéraux ont été exclus du comité de pilotage, or si l'on veut asseoir la mise à jour des connaissances et les intégrer dans la pratique, il faut que les représentants de la profession soient associés », ajoute-t-il.
Mais c'est l'avenant conventionnel sur la télémédecine que le médecin spécialiste considère comme l'enjeu le plus « important ». Outre son caractère innovant « qui va changer l'exercice médical », cet avenant pourrait permettre à la CSMF de revenir dans la convention médicale, boudée en 2016. « Cet avenant sera décisif, lorsque la négociation sera finie, je soumettrai l'adhésion au vote de l'assemblée générale et nous verrons ce qu'elle décide, précise le Dr Ortiz. En revanche, contrairement à d'autres, nous ne signerons pas avant d'avoir négocié ! »
À noter que le dimanche 4 mars prochain, les spécialistes de la CSMF (UMESPE) devront eux aussi élire leur leader, sachant que l'actuel président, le Dr Patrick Gasser, est également le seul candidat à se présenter…
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