Le président de la FMF candidat à sa succession

Il a eu 70 ans cet été et avait exprimé, en marge des négociations conventionnelles, le souhait de passer la main.

Mais le Dr Jean-Paul Hamon a confié au « Quotidien » son intention, finalement, de postuler une troisième fois, le 25 mars prochain, à la présidence de la Fédération des médecins de France (FMF), une fonction qu'il occupe depuis avril 2011.

Élu dans des circonstances rocambolesques au terme d’une assemblée générale extraordinaire houleuse, il y a six ans, qui le vit écarter le Dr Jean-Claude Régi, le généraliste de Clamart (Hauts-de-Seine) a assis son autorité sur le syndicat polycatégoriel. L'ancien membre des coordinations médicales a été facilement réélu en juin 2014. Contempteur du « harcèlement administratif » de certaines caisses primaires, adversaire des réseaux de soins mutualistes et partisan depuis plusieurs années d'un secteur unique à honoraires modulables, Jean-Paul Hamon présente un bilan flatteur à la tête de la FMF, en dépit d'une communication parfois désarmante.

Signataire surprise de la convention

Très critique sur la politique de santé du gouvernement, le syndicat a obtenu un bon résultat lors des dernières élections professionnelles en octobre 2015. La FMF est devenue la deuxième centrale polycatégorielle derrière la CSMF, rassemblant 22,7 % des voix (+6 points) dans l'ensemble des trois collèges électoraux (généralistes, spécialistes et praticiens des plateaux techniques lourds).

Mais la FMF a créé la surprise à l'été 2016 en signant contre toute attente la convention médicale avec MG France et Le BLOC, permettant l'entrée en application de l'accord conclu avec l'assurance-maladie, sous le ministère de Marisol Touraine. Le syndicat doit maintenant prouver, y compris dans les commissions paritaires locales et régionales, qu'il est capable de faire vivre sur le terrain cette convention.

Le Dr Hamon, qui avait confié son envie de passer le flambeau syndical, idéalement à une femme médecin, devrait donc rempiler en mars, théoriquement pour trois ans. Il pourrait toutefois céder sa place en cours de mandat afin de faciliter la transition. « Mon intention est de partir quand la FMF sera en ordre de marche complet », précisait déjà en 2011 l'imprévisible syndicaliste.