Avec la réforme territoriale – passage de 26 à 17 régions – et le résultat des élections professionnelles, la composition des unions régionales des professionnels de santé (URPS) médecins va considérablement évoluer en janvier 2016, avec l’entrée en fonction des nouveaux bureaux élus.
La CSMF, actuellement aux manettes de 20 régions devrait perdre son hégémonie*. Son président Jean-Paul Ortiz ne se fait guère d’illusions : « Avec notre résultat décevant, la CSMF va perdre un certain nombre de présidences, mais il est difficile de dire combien ». Le syndicat conserve toutefois le plus grand nombre d’élus (268 sur un total de 870). La Confédération est arrivée en tête dans 10 des 17 futures régions (en nombre de sièges) et espère donc être en mesure, en janvier prochain, de conserver la présidence de plusieurs URPS (Aquitaine/Poitou-Charentes/Limousin, Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine, Nord-Pas-de-Calais/Picardie, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées et Pays de la Loire). Elle restera sans difficulté à la tête des URPS de Guyane, Guadeloupe, Corse où elle est largement prédominante et sans doute de la Réunion.
Rééquilibrage
Le scénario de 2006 – la CSMF détenait la moitié des présidences – pourrait se reproduire. « Il est difficile de dire quels seront les accords nationaux et locaux conclus par les syndicats, commente le Dr Philippe Boutin, président CSMF de la conférence nationale des URPS. Je ne crois pas qu’un bureau puisse être imposé de manière rigide alors que des équipes travaillent sur le terrain depuis 5 ans, il faudra tenir compte des particularismes locaux. »
En raison d’un rapport de forces très équilibré, il est impossible de savoir aujourd’hui qui remplacera les pilotes des plus grandes régions, l’Ile-de-France (CSMF) et PACA (SML) ou dans une moindre mesure en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées ou en Auvergne/Rhône-Alpes. Cet équilibre des forces syndicales entraînera nécessairement des alliances nouvelles. « Pour avoir une majorité en région, il faudra, selon moi, trois syndicats à chaque fois, calcule le Dr Éric Henry, président du SML. Cela va améliorer la démocratie. »
Après sa percée, la FMF espère justement conclure des alliances pour gouverner plusieurs URPS. « Il y a trois syndicats clairement opposés à la loi de santé, avec lesquels nous avons l’intention de travailler, le BLOC, MG France et le SML », a annoncé son président le Dr Jean-Paul Hamon, qui souhaite établir un programme commun pour peser face aux ARS.
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