Près des trois quarts des Français font confiance à leur médecin généraliste. C'est le score obtenu par les omnipraticiens dans le premier baromètre santé de A + A, une société d'études de marché spécialisée dans la santé.
À titre de comparaison, l'enquête de la DREES de février dernier faisait apparaître que 88 % des Français étaient satisfaits des soins que leur prodigue leur médecin généraliste. Quant à l'Observatoire sociétal du médicament du LEEM de juin 2015, il mettait en évidence des patients faisant confiance à 95 % à leur médecin généraliste.
L'enquête de A + A fait aussi apparaître une césure entre les jeunes Français (18-34 ans) et les seniors (55 ans et plus). En règle générale, ces derniers se fient davantage à leur médecin que leurs cadets. Ainsi, seulement 69 % des 18-34 ans ont confiance en leur généraliste, contre 79 % chez les seniors. Pour les spécialistes, c'est à peu près pareil, avec un indice de confiance de 73 % (66 % chez les plus jeunes, 79 % chez les seniors).
Génériques et vaccins, ces mal-aimés
Autre item abordé, celui des médicaments. Les résultats varient sensiblement selon que les sondés jugent les produits qui leur sont prescrits, les médicaments en général, les génériques, les vaccins ou les médicaments non remboursés. 72 % des sondés ont confiance dans les médicaments qu'ils prennent (67 % chez les plus jeunes, 77 % chez les seniors). Les médicaments en général obtiennent un score légèrement plus faible avec 71 % de taux de confiance.
En revanche, les génériques ne font pas recette. Ils obtiennent le score de 60 %, les vaccins 58 % et les médicaments non remboursés 58 %. Quant aux laboratoires qui produisent l'ensemble des médicaments, ils n'ont guère la cote avec un score de 55 %.
La proximité plébiscitée
Les institutions ne sont pas mieux loties. Les mutuelles obtiennent un score de confiance (64 %) supérieur à celui de la Sécurité sociale (61 %) et à celui des pouvoirs publics en général (47 %). Quant aux associations de patients, elles obtiennent un score plus faible (61 %) que celui obtenu par « les personnes souffrant de la même maladie que vous » (64 %).
« C'est manifestement la relation de proximité qui compte pour les sondés », analyse Alain Collomb, vice-président de A + A.
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