« Médecins pour demain » se transforme en association

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Publié le 17/02/2023
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

Lassés de se voir reprocher leur organisation informelle, les fers de lance du collectif « Médecins pour demain », né à l'automne dernier sur les réseaux sociaux, ont finalement décidé de se constituer en association. « L'histoire a pris une telle ampleur que nous ne pouvions imaginer de nous arrêter et de disparaître à l'issue des négociations de la nouvelle convention médicale, explique la Dr Christelle Audigier (photo), jusqu'à présent porte-parole du collectif. Il nous fallait aussi pouvoir défendre nos membres qui s'exposent dans les médias depuis six mois et concrétiser nos travaux. »

Ainsi, lors d'une assemblée générale constitutive la semaine dernière, un conseil d'administration de 25 membres et un bureau ont été élus avec les mêmes personnes qui étaient déjà aux manettes du collectif informel. Ainsi, la Dr Christelle Audigier, généraliste de secteur I dans la métropole lyonnaise, devient la présidente de l'association, secondée par quatre vice-présidents : la Dr Noëlle Cariclet (psychiatre dans une MSP en Seine-et-Marne), le Dr Marc Ferrand (généraliste en Aveyron), le Dr Pierre-Louis Helias (généraliste à Besançon) et le Dr Olivier Vanduille (généraliste à la Réunion). Le montant de la cotisation a été fixé à dix euros et le mouvement d'adhésion auprès des milliers de praticiens qui suivaient le collectif sur Facebook et WhatsApp s'accélère, assure la présidente.

Désormais, le but de cette association est de « rassembler la profession autour d’une double volonté d’amélioration des pratiques et de promotion de l’accès aux soins en France ». Elle espère aussi « apporter un soutien aux médecins sur tout le territoire ». Est-ce le premier pas vers la création d'un nouveau syndicat, à l'instar de l'histoire de l'UFML ? « Ce n'est pas mon but en tant que présidente, affirme la Dr Audigier. Nous ne cherchons pas à nous substituer aux syndicats car notre statut nous permet d'avoir une liberté qu'ils n'ont pas. »


Source : Le Quotidien du médecin