Numérique et santé : à Lyon, l'URPS vante aux médecins les mérites des objets connectés

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Publié le 05/04/2016

Le programme PASCALINE (PArcours de Santé Coordonné et Accès à l’INnovation numériquE) mis en place en Rhône-Alpes fait partie des cinq projets sélectionnés il y a un an et demi par le gouvernement pour son « caractère innovant » et sa « capacité à mobiliser une majorité d'acteurs » dans le cadre de sa réforme des Territoires de santé numérique.

Ce programme vise à développer des services innovants pour améliorer le parcours des usagers et faciliter les échanges entre les professionnels grâce notamment à la télémédecine et aux objets connectés.

« Nous sommes la seule région à avoir un projet qui intègre des médecins libéraux, s'est félicité le Dr Pierre-Jean Ternamian, président FMF de l'URPS Rhône-Alpes-Auvergne, lors d'une récente soirée de présentation de PASCALINE à Lyon, à laquelle ont assisté une soixantaine de professionnels de santé, majoritairement des médecins. Les deux objectifs principaux que nous poursuivons sont d’accompagner les médecins libéraux et autres professionnels de la santé à penser ensemble les nouvelles pratiques, développer des projets émergents mais aussi rendre service aux patients. »

Des objets connectés déployés en mars 2017

Le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp, membre du collège des médecins généralistes de l’URPS et porteur de projet auprès de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes, estime qu'« une plateforme de collecte des données issues des objets connectés » va s'imposer. « Les bénéfices attendus sont l’aide au diagnostic et au suivi, le suivi du traitement du patient, la coordination des soins entre professionnels de santé et l’éducation thérapeutique du patient », a-t-il déclaré.

Fait surprenant : le projet de développement des objets connectés exclut pour l’heure les smartphones et les tablettes « car les personnes âgées n’en ont pas ».

Les résultats de l’étude seront rendus fin mars 2017, pour envisager un déploiement des solutions, à l’image de Cardiauvergne, projet de télémédecine porté par le Pr Jean Cassagnes, présent lors de cette soirée. Cette initiative a été saluée par le Pr Michel Amiel, président de l’ASTRHA (ASsociation pour la Télémédecine en Rhône-Alpes).

Les médecins désireux de participer au projet PASCALINE peuvent se porter candidats, à condition qu’ils exercent sur le territoire défini par l’ARS.

Le territoire numérique, découpé par les autorités de l'ancienne région Rhône-Alpes, s’étend du 8arrondissement de Lyon à Bourgoin, et regroupe environ 230 000 personnes.

« PASCALINE n’est pas seulement un projet numérique mais un projet de santé pour améliorer les pratiques », a conclu Patrick Vandenbergh, directeur de la stratégie et des parcours de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.


Source : lequotidiendumedecin.fr