Las des présentations parfois caricaturales et souvent pessimistes de la situation des médecins dans la presse, des « jeunes généralistes et heureux de l'être » ont décidé de contre-attaquer en lançant ce lundi un blog résolument optimiste.
Les administrateurs du Regroupement autonome des généralistes, jeunes installés et remplaçants (REAGJIR) sont à l'origine de ce nouvel espace de communication conçu pour redorer l'image de leur profession.
« Nous voulons sortir du filtre des médias et montrer une image différente des médecins, qui ne sont pas tous grisonnants et dépités, explique le Dr Jacques Olivier Dauberton, président de REAGJIR. Tout n'est pas positif mais il n'y a pas non plus que des aspects négatifs, nous voulons montrer la réalité du terrain de l'exercice de la médecine générale. »
Selon le Dr Dauberton, la désertification médicale s'entretient par la présentation négative qui est faite de la profession de généraliste. Ainsi, certains clichés auraient la vie dure affirmant que « les jeunes ne veulent plus s'installer en libéral », « n’ont pas la vocation », ou « sont souvent en vacances ».
Un autre regard
Les administrateurs du syndicat ont prévu de publier tous les quinze jours sur leur blog un nouveau témoignage de jeune médecin, qui sera relayé sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Le blog vient d'ouvrir mais le syndicat a déjà reçu une dizaine de contributions.
« Les témoignages sont libres, explique Jacques Olivier Dauberton. Il s'agit de tranches de vie. L'un évoque son travail en équipe, un remplaçant explique qu'il est heureux en travaillant 3 jours par semaine, un médecin antillais raconte son quotidien dans une campagne paumée. Tout cela illustre qu'il n'y a pas un exercice type de la médecine générale. »
Pas de garde, quatre jours par semaine…
Le message des juniors est clair : la relève n'est pas près d'abdiquer. « Les jeunes médecins généralistes continuent de s’installer car ils aiment leur métier et qu’ils veulent soigner les gens, prendre soin de leurs patients ! La médecine générale est un métier certes prenant, avec de grosses responsabilités, mais surtout passionnant », affirme le Dr V.F., auteure du premier billet publié sur le blog.
La jeune généraliste relate sa récente installation en maison de santé pluriprofessionnelle dans une petite ville avec quatre confrères plus âgés, où tous exercent environ quatre jours par semaine, n'ont pas de garde dans leur secteur et pratiquent le tiers payant. « Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide est à mon sens plus stimulant », conclut la généraliste.
Pratique libérale : la chirurgie en cabinet, sillon à creuser
Le déconventionnement tombe à l’eau ? Les médecins corses se tournent vers les députés pour se faire entendre
Mélanie Heard (Terra Nova) : « Une adhésion massive des femmes à Kamala Harris pour le droit à l’avortement »
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique