LE QUOTIDIEN – En tant que pilote des EGOS, comment considérez-vous la mission de refondation de la médecine libérale que conduit Michel Legmann : un complément nécessaire, une redite… ?
Pr YVON BERLAND – Je pense qu’il y a eu un travail très intense conduit dans le cadre des EGOS auquel, d’ailleurs, le conseil de l’Ordre a été associé, y compris lors des conclusions. Cela ne nuit pas qu’un regard complémentaire puisse être apporté à ce qui était déjà prévu. Reste que le temps imparti à la nouvelle mission est court. Probablement Michel Legmann aura-t-il à cur de fouiller une piste ou deux évoquées lors des EGOS…
Vous pensez à des sujets en particulier ?
Il y en a un oui, et c’est la très faible installation en libérale. Aujourd’hui, on voit bien – et on vérifie ce constat à l’Observatoire de la démographie, où on travaille beaucoup sur ces thématiques – que soit les jeunes vont vers le salariat, soit vers le remplacement, notamment en médecine générale. Tant qu’on n’aura pas bien compris les raisons de cette évolution – et pour l’instant, on ne se l’explique pas même si on avance la question de la féminisation, le besoin de se regrouper… –, on aura des difficultés à y apporter des réponses adaptées.
Michel Legmann va semble-t-il s’appuyer sur les conseillers ordinaux et sur un comité d’experts. Est-ce une bonne formule pour avancer ?
Le comité d’experts, sûrement, parce qu’il réunira un panel de gens qui travaillent sur le sujet. Quant aux conseillers de l’Ordre, pourquoi pas, à condition qu’eux-mêmes aient la possibilité d’enquêter sur ce point de l’installation. Car, encore une fois, le sujet n’est pas que quantitatif, il est aussi qualitatif. Il faut comprendre.
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