Prise de rendez-vous en ligne : une offre pléthorique, 20 000 médecins ont franchi le pas

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Publié le 24/02/2017
Rendez-vous en ligne

Rendez-vous en ligne
Crédit photo : Phanie

Le marché des outils de prise de rendez-vous en ligne pour les médecins fait recette, relève l'URPS médecins libéraux d'Ile-de-France, qui évoque une « offre pléthorique ». Aujourd'hui, plus de 20 000 médecins ont adopté une des 50 solutions existantes recensées en France. Dans ce contexte, l'URPS francilienne a réalisé une étude de marché de ces outils de prise de rendez-vous sur Internet. 

Si l'URPS ne nie pas l'intérêt de ces solutions digitales, elle met en garde les praticiens sur les questions de propriété et l’utilisation possible des données. Ce marché confie à quelques éditeurs (non soumis au code de la santé publique) des fichiers de patientèle se comptant à terme par millions, prévient l'URPS, qui incite les praticiens à être vigilants. 

Les outils étudiés (une quinzaine) offrent un très grand nombre de fonctionnalités, parfois différentes d'un éditeur à l'autre. Certains proposent des durées de rendez-vous modulables en fonction du profil. Il est possible par exemple de déterminer une première consultation plus longue que les suivantes. D'autres ouvrent des listes d'attente en cas d'agenda plein. Si un créneau se libère, le patient est alerté par SMS. L'outil peut être réservé, à la demande du praticien, à ses seuls patients, qui se voient remettre un code d'accès.

La fin des lapins ?

Le dispositif peut « reconnaître » des patients n'honorant pas les rendez-vous, qui ne peuvent alors plus réserver. La plupart des solutions proposent la confirmation du rendez-vous par SMS. À réception, le patient peut confirmer, modifier ou annuler. Pour ce dernier cas, le médecin déterminer un délai au-delà duquel cette annulation n'est plus possible...

Toutes les offres proposent aux praticiens des statistiques permettant de connaître par exemple le taux de rendez-vous enregistrés en ligne, le nombre de consultations non honorées ou la part de rendez-vous pris en dehors des heures d'ouverture du cabinet. Certains dispositifs permettent au médecin d'échanger par SMS avec leurs patients, sans communiquer de numéro de téléphone, ou d'échanger des documents.

Gain de temps

Les bénéfices – pour le praticien comme le patient – sont réels, à en croire les éditeurs. Côté médecins, on salue « unanimement » le gain de temps de gestion administrative (pour le praticien et son secrétariat) et, dans la plus grande partie des cas, une « diminution du taux de rendez-vous non honorés ».

Le patient dispose en effet des informations utiles pour choisir le créneau qui lui convient le mieux, alors qu'au téléphone, il peut avoir le sentiment que l'horaire lui est imposé. Le ressenti des patients interrogés est lui aussi positif, en raison de la simplicité et de la liberté offertes. A contrario, objectent quelques médecins, la prise de rendez-vous est si simplifiée que certains patients en prendraient plusieurs pour n'en honorer qu'un seul, sans prévenir les autres.

S'agissant de la réduction stricte des coûts, l'URPS estime que cette allégation est « moins évidente » à démontrer.

20 à 238 euros par mois

Chaque opérateur propose des forfaits différents qui compliquent toute comparaison. Les forfaits vont de 20 à 238 euros par mois, selon les services, certains incluant même une offre de télésecrétariat. D'autres contrats proposent des services à la carte facturés au forfait ou à l'unité. Les rendez-vous pris peuvent être facturés à l'unité (de 0,25 à 0,35 euro par rendez-vous). Quant aux SMS de rappel, ils peuvent faire l'objet soit d'un forfait (de 30 à 60 euros par mois), soit d'une facturation à l'unité (0,1 à 0,3 euro l'unité).

La dernière partie de l'étude s'attache à décrire en pratique une quinzaine de solutions*, sous forme de fiches rédigées à partir des informations fournies par les éditeurs, mais vérifiées par l'URPS. Pour chacune, il est précisé les fonctionnalités, le type de contrat et les tarifs du service.

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Source : lequotidiendumedecin.fr