Patients et professionnels de santé ont des attentes fortes, mais parfois différentes, en matière d'outils numériques permettant de fluidifier le parcours de soins, illustre un sondage* réalisé par MonDocteur.fr.
Le carnet de santé en ligne semble faire consensus : trois quarts des Français souhaitent en disposer et les patients comme les praticiens souhaitent majoritairement y voir figurer les antécédents médicaux (85 % et 82 %), les traitements en cours (83 % et 84 %), voire les vaccins administrés (60 % et 43 %).
L'ordonnance électronique marque quelques points : alors que son existence reste peu connue, 53 % des patients et 42 % des professionnels se disent prêts à franchir le pas. Principales raisons invoquées : ne pas risquer de l'égarer, et disposer d'un document toujours lisible.
Les téléconsultations devront faire leurs preuves
S'agissant d'éventuels paiements directs en ligne, la méfiance est de mise. Alors que, selon l'enquête, les professionnels de santé consacrent pourtant en moyenne 90 minutes par jour aux encaissements, ils restent néanmoins divisés au sujet du paiement dématérialisé des consultations, par smartphone par exemple (51 % y sont favorables). Les patients sont encore moins pressés (25 %) à l'idée d'explorer de nouveaux modes digitaux de règlement.
La pertinence de la téléconsultation divise patients et professionnels. Si les premiers sont majoritaires à vouloir tester cette pratique (70 % sur un traitement en cours, 54 % pour une consultation de suivi de maladie chronique), les praticiens semblent nettement plus réticents (45 % sont prêts à des téléconsultations sur un traitement en cours mais seulement 18 % pour du suivi).
Interrogés sur « leurs rêves les plus fous pour la médecine de demain », patients et professionnels affichent des priorités différentes. Si les premiers mettent en avant leurs rêves d'immortalité, de guérison de maladies incurables ou de médicament universel (ou plus simplement d'« accès à des spécialistes près de chez soi »), les seconds citent massivement la réduction des tâches administratives, la diminution de la charge de travail et des outils permettant davantage de coopération (comme un what's app médical) !
* Sondage réalisé en ligne entre le 13 et le 17 mars auprès de 1 127 patients et 741 professionnels de santé.
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