À Laigneville, dans l'Oise, il est désormais interdit… de mourir à domicile. C'est la décision symbolique prise mercredi par le maire Christophe Dietrich (DVD), via un arrêté, en raison de la pénurie de médecins sur la commune. Les deux praticiens qui y exercent partent en retraite à la fin de l'année.
Dans une vidéo publiée sur la page Facebook du média Brut, le maire qualifie la situation de « crise sanitaire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale dans un certain nombre de cantons ». Il explique qu'il a eu des contacts avec des médecins, mais que ceux-ci demandaient à être salariés et logés. « À part mettre un pistolet sur la tempe d'un médecin, je fais quoi moi ? », poursuit-il.
Numerus clausus locaux
Selon lui, des mesures existent pourtant comme « la régionalisation des diplômes ou la mise en place de numerus clausus locaux, et surtout de quotas de médecins par nombre d'habitants ». Christophe Dietrich qualifie son acte de « particulier et absurde » mais souhaite avoir des réponses concrètes en retour.
Son arrêté, médiatisé, a fait réagir le président de l'UFML, le Dr Jérôme Marty, qui lui a répondu dans une vidéo où il dit partager le constat de « crise sanitaire ». Le Dr Marty estime en revanche que le maire se saisit « de mauvaises solutions ». « On ne peut obliger les jeunes médecins à s'installer, ils ont déjà payé leur dette à la nation en faisant tourner les hôpitaux pendant des années », estime le généraliste.
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