Après les élections aux URPS

Vives tensions entre le tandem CSMF-SML et le ministère

Publié le 18/10/2010
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UNE SEMAINE après les élections aux unions régionales des professionnels de santé (URPS), le ministère de la Santé a successivement reçu les syndicats de médecins libéraux. Après s’être entretenue avec les dirigeants du BLOC, Roselyne Bachelot a accueilli les présidents de MG-France et de la Fédération des médecins de France (FMF). « Nous avons fait part de notre souhait de négocier une convention unique avec des volets spécifiques dont un sur la médecine générale et la ministre a eu une écoute compréhensive », commente le Dr Claude Leicher, président de MG-France.

La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) sont quand à eux conviés cette semaine avenue de Ségur. Les deux syndicats ont paru sensiblement agacés de n’avoir pas été consultés les premiers alors qu’ils ont rassemblé plus de 55 % des suffrages aux dernières élections professionnelles. Ils dénoncent la « surdité » du ministère « qui persiste dans ses stratégies », l’appellent à « accepter le résultat » du scrutin aux URPS et à « en tirer les conséquences pratiques dans la gestion politique des dossiers, au lieu d’avancer comme si rien ne s’était passé ». L’UMESPE, la branche spécialiste de la CSMF, a décidé de ne pas répondre à l’invitation ministérielle et de couper toute relation avec le ministère de la Santé et le gouvernement actuel. Par ailleurs, la CSMF et le SML se sont élevés contre l’annonce d’une réunion prévue aujourd’hui au ministère de la Santé pour accélérer la mise en place de la Loi Bachelot. Cette réunion pilotée par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) devait notamment porter sur les modalités de mise en œuvre des schémas régionaux de l’organisation des soins (SROS) ambulatoires prévus par la loi HPST. Sous les nombreuses pressions, la réunion a été reportée. La Conférence nationale des présidents (CNP) d’unions régionales des médecins libéraux (URML) avait également condamné ce rendez-vous précipité, qui plus est organisé en l’absence des représentants des URPS.

 CH. G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8838