ROSP : la FMF et le SML réclament l'application de la clause de sauvegarde face aux turbulences

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Publié le 19/02/2021
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Crédit photo : Phanie

Face aux premiers résultats – provisoires et décevants – du cru 2020 de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP), qui concerne les généralistes, cardiologues, gastro-entérologues et endocrinologues, la FMF et le SML craignent « une double peine financière pour les médecins » (baisse d'activité et primes en berne).

Malgré une rémunération totale estimée en légère hausse pour 2020 à 294 millions d'euros (contre 291,1 millions en 2019, soit +1 %), les deux syndicats craignent que de nombreux médecins soient perdants pour cet exercice. Ils exigent que la CNAM applique « sans tergiversations inutiles, la clause de sauvegarde prévue afin de compenser les écarts de cette rémunération ».

Selon les projections présentées par l'Assurance-maladie aux syndicats de libéraux, les cardiologues et gastro-entérologues verront leur bonus diminuer pour 2020. La situation serait stable pour les généralistes, avec des disparités. « Les situations individuelles des praticiens et des spécialités, en raison de la crise sanitaire et du confinement, seront très disparates et, au final, beaucoup d’entre eux seront perdants », pointent les deux syndicats, qui jugent la situation « inacceptable ».

Prévention pour tous

La CNAM a annoncé qu'elle mettrait en place des mesures spécifiques pour les deux spécialités touchées par la baisse « pour tenir compte de l’impact de la crise sanitaire et de la baisse de la patientèle suivie en 2020 ». Les mois de novembre et décembre 2019 doivent être intégrés dans le calcul de la patientèle et dans le calcul du paiement. En revanche, la catégorie principale – ROSP médecin traitant adulte – ne serait pas corrigée. 

Au-delà, le SML et la FMF appellent à réformer la ROSP, jugée trop complexe et inégalitaire, et à la recentrer sur la prévention pour tous.


Source : lequotidiendumedecin.fr