Un psychiatre messin, qui avait assigné Google fin mai pour obtenir la suppression de la fiche de son cabinet et des commentaires négatifs laissés sur celui-ci, a été débouté ce mardi 16 juillet par la première chambre civile du tribunal de grande instance de Metz (Moselle).
Le psychiatre avait sollicité Google à plusieurs reprises pour obtenir la suppression de sa fiche « Google my business » référencée sur le moteur de recherche et la fermeture des commentaires publics, ce que la société avait refusé. Des utilisateurs avaient notamment déposé des remarques critiquant son attitude et le tarif de ses consultations.
Le médecin avait assigné en référé la société Google devant la première chambre civile, estimant que la publication de la fiche de son cabinet constituait « un trouble manifestement illicite ». N'ayant pas, selon lui, « consenti à la création de cette fiche » et jugeant les commentaires négatifs « diffamatoires », il sollicitait la levée de l'anonymat des auteurs des critiques négatives afin de s'assurer qu'il s'agissait de patients à lui.
Liberté d'expression
Lors de l'audience, le 11 juin, le géant de l'internet a soulevé « l'intérêt légitime d'information du consommateur » et « la liberté d'expression ». Les demandes du psychiatre ont été rejetées sur ces motifs. Il devra par ailleurs verser 2 000 euros à Google au titre des frais de procédure.
L'Ordre des médecins de Moselle, qui soutenait l'action en justice du psychiatre, estimant que le système de notation mis en place par Google pouvait porter atteinte aux professionnels de santé, a aussi été débouté.
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