Tous mobilisés pour protéger les nourrissons du virus respiratoire syncytial (VRS) ! Tel est le credo de la Direction générale de la santé, qui a lancé le 15 septembre une campagne d’immunisation des enfants contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite. Si, depuis de nombreuses années, la prévention passe par une sensibilisation des parents aux gestes barrières (lavage des mains, aération des logements, port du masque en cas de rhume, toux ou fièvre…), l’arsenal préventif s’est musclé pour maîtriser cette maladie respiratoire qui touche environ 30 % des enfants de moins de 2 ans chaque hiver et qui est l’une des premières causes d’hospitalisation des moins d’1 an. Outre le traitement pour enfants à haut risque Synagis, la stratégie peut maintenant s’appuyer sur la vaccination des mères lors de la grossesse avec Abrysvo (Pfizer) et le traitement préventif Beyfortus (Sanofi), anticorps monoclonal proposé sous forme d’injection.
Une mobilisation sans faille de tous les professionnels de santé de l’enfant
Les résultats de la campagne d’immunisation par le Beyfortus à la saison épidémique 2023-2024 sont encourageants. Les 250 000 doses administrées ont permis d’éviter 5 800 hospitalisations, selon une modélisation de l’Institut Pasteur et de Santé publique France. Pour la Pr Christèle Gras-Le Guen, cheffe de service des urgences pédiatriques et de pédiatrie générale du CHU de Nantes, si cet engouement inattendu l’an passé a contraint à réserver les doses aux maternités, cela n’avait pas empêché « une mobilisation sans faille de tous les professionnels de santé de l’enfant pour informer les familles et immuniser les enfants », soulignant par ailleurs « la confiance des parents ».
Après les cafouillages du début de la campagne de 2023, la Direction générale de la santé l’assure : Sanofi a prévu 600 000 doses, ce qui permettra une dispensation dans les maternités mais aussi en ville. Et les femmes enceintes peuvent préférer opter pour la vaccination par Abrysvo lors de leur 8e mois de grossesse. Deux stratégies alternatives soutenues en juillet par la Haute Autorité de santé et six sociétés de pédiatrie. Tout semble réuni pour répondre à l’attente des familles et des professionnels, qui ne veulent plus revivre l’hiver sous tension de 2022.
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