J’ai exercé 30 ans la médecine générale libérale, puis j’ai bifurqué vers le salariat. Depuis ma retraite courant 2020, en pleine tempête Covid, j’ai fait des remplacements ici et là : dans des services de soins de suite et de réadaptation (SSR), de médecine polyvalente en clinique ou à l’hôpital. Je dois dire que je me sentais larguée pour remplacer en médecine générale. Il y a tant de demandes en personnel médical (et paramédical) que je culpabilise de ne pas faire plus. Mais à près de 66 ans, la fatigue est là, en particulier quand il s’agit de découvrir une structure en un temps record. Je ne vais désormais que là où je connais le logiciel, pour minimiser une perte de chance pour certains patients. J’en ai souvent pour 15 minutes avec le patient et 45 minutes devant l’ordinateur ! Les SSR sont devenus des lieux de médecine lourde, solution pour vider les hôpitaux et faire patienter en attente de places en Ehpad ou solution sociale.
Dr Dormard (Loiret)
C’est vous qui le dites
« Le médecin qui valait au minimum trois milliards »
Éditorial
Un exode médical qui fait mal
Vous avez dit « simplification administrative » ?
Fin de l’omerta ?