À 67 ans, après 39 ans de service, je n'aspire qu'à la retraite. Mais de mon temps, il y avait les externes, l'interne, issu d'un concours très difficile, le ou les assistants et le Patron à Lyon, Mandarin a Paris.
Cela marchait pas mal, Après nos examens de clinique, tous certificats réussis, la première chose que nous faisions était de filer au Conseil de l'ordre prendre une licence de remplacement ; ce qui nous permettait de faire nos armes en permettant aux confrères de décrocher pour les vacances ; en toute responsabilité et éventuellement de s'installer après la thèse passée (et aussi de mettre du beurre dans les épinards étudiants, soyons francs).
Mais voilà : ce système était élitiste. Il fallait casser le Mandarinat, et casser le concours de l'internat ; pour casser cette caste dominante dépensière, ainsi que ces jeunes remplaçants contents de remplacer : trop chers, ils faisaient des actes en Juillet-Aout !
Quand on casse une élite, cela veut dire qu'on veut casser une profession ! Je précise que j'ai loupé l'internat et que je suis en admiration devant mes futurs jeunes confrères. Surtout, ne vous laissez pas marcher sur les pieds comme nous : foncez !
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .