Déserts ruraux : Philippe veut recruter 600 médecins salariés, seuls 110 postes pourvus

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Publié le 21/02/2020
Philippe

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Crédit photo : GARO/PHANIE

En déplacement dans les Vosges, jeudi, pour promouvoir son plan de revitalisation des campagnes, Édouard Philippe a confirmé son ambition de recruter 600 généralistes salariés ou en exercice partagé ville-hôpital d'ici la fin du quinquennat. Comme il l'avait fait devant l'association des maires ruraux de France (AMRF) en septembre dernier, le Premier ministre se fixe ainsi un objectif au-delà des 400 postes d'omnipraticiens salariés ou en exercice mixte initialement promis par le gouvernement pour répondre aux problématiques d'accès aux soins dans les territoires sous-dotés.

Les ambitions du gouvernement semblent toutefois en décalage avec la réalité du terrain puisque, selon le Premier ministre, seulement 110 postes ont trouvé preneurs pour l'instant. Matignon qualifie toutefois ce chiffre de « très encourageant » et confirme son engagement de 600 recrutements pour 2022.

Redynamiser les services de proximité

Parmi les autres mesures vedettes de son plan, Philippe a rappelé le développement du projet porté par le groupe d'économie sociale et solidaire SOS visant à créer ou reprendre 1 000 cafés en milieu rural. Dans la même veine, le gouvernement s'est engagé ce jeudi à attribuer des licences IV gratuites et non transférables dans les communes de moins de 3 500 habitants n'en disposant pas. « Cela concerne potentiellement 10 000 à 15 000 licences », a fait valoir Matignon. 280 millions d'euros seront également débloqués pour l'installation de la fibre pour une généralisation en 2025. 

Le gouvernement a enfin dressé un bilan de ses "maisons France services", accueillant un panier de services publics, alors que « nos concitoyens n'en peuvent plus de subir l'éloignement » de cette offre. Des mesures qui pourraient aussi intéresser les jeunes généralistes souhaitant s'installer dans une zone rurale. Selon une enquête de l'Ordre sur les déterminants à l'installation des futurs médecins, l’offre de services publics sur le territoire arrivait en tête des conditions pour s'installer pour 57 % des remplaçants et 62 % des internes. Chez les installés, ce facteur arrivait également en tête pour plus d’un médecin sur deux.  


Source : lequotidiendumedecin.fr