Négociations conventionnelles

C à 26,50 euros : la Cnam confirme, les syndicats sont furax !

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Publié le 02/02/2023
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Lors de réunions bilatérales entre syndicats et Assurance maladie mercredi 1er février, un premier chiffre concret de revalorisation de la rémunération a été avancé : 26,50 euros la consultation de base. Loin des attentes des médecins, qui, depuis, pestent sur les réseaux sociaux.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

C’est par un tweet que l’on a appris mercredi 1er février dans la nuit que l’Assurance maladie a proposé aux syndicats une consultation de base à 26,50 euros. Celui du Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France, visiblement remonté après une réunion bilatérale en vue de la signature d'une nouvelle convention médicale : « en haut lieu ils sont devenus dingos ? », interroge-t-il sur Twitter.

Les réactions ont ensuite déferlé sur les réseaux sociaux dans la journée du 2 février. Le président d’honneur de la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon, a prédit que la manifestation du 14 février contre la loi Rist devant le Sénat « risque d’être un succès », à l’instar des assises du déconventionnement en mars prochain, qu’il imagine être « un raz de marée ».

Le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, a lui déclaré lors d'une conférence ce 2 février que « l’ensemble des syndicats est plus qu’en colère de cette proposition ». Pour lui, « la volonté de destruction est manifeste », a-t-il lui aussi tweeté. Dans un communiqué, le SML accuse les dirigeants « d’inaptocratie » et parle de cette revalorisation comme de la « dernière provocation en date ». La CSMF parle, elle, d’une « humiliation ».

La Cnam n'en démord pas

La Cnam a confirmé dans la journée au Généraliste qu’elle « a proposé, en sus de la valorisation des différentes actions pour améliorer l’accès aux soins (financement des assistants médicaux, aide démographique) une augmentation transversale des tarifs des consultations des médecins libéraux de 1,50 euro. »

Mais, précise-t-elle, « cette augmentation n’interviendra que si les négociations conventionnelles aboutissent et si elles permettent de construire un dispositif qui valorise par ailleurs l’engagement des médecins qui s’investissent en faveur de l’accès aux soins de la population de leur territoire et incite à cet engagement, y compris pour les soins non programmés et la permanence des soins. »

Si cette hausse pour tous les médecins n’est conditionnée à aucun engagement, celle des autres niveaux de rémunérations de la nomenclature proposée par la Cnam serait a priori conditionnée à la signature du contrat d’engagement territorial (CET). Il reste quelques semaines aux syndicats et à l’Assurance maladie pour s’entendre sur un texte. Sinon, ce sera un règlement arbitral.


Source : lequotidiendumedecin.fr