Y avait-il d’autres candidats aussi consensuels qu’Edouard Couty pour assumer la mission de médiateur national dans le cadre de la stratégie nationale d’amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels de santé ? L’association Jean-Louis Mégnien s’est en tout cas félicitée de cette nomination. Et lui demande de s’atteler à résoudre la quinzaine de situations personnelles signalées au ministère.
La parution le même jour du rapport de l’Igas sur la même thématique témoigne d’une volonté de sortir du déni. Le suicide du Pr Jean-Louis Megnien a délié le tabou sur cette question. Tous les médecins sont en effet exposés, y compris les étudiants en formation. « Environ trois internes sont exposés chaque année à un problème multifactoriel, très complexe. La détresse de ces internes est intense et nous sommes impuissants face à l’inertie de l’administration, souvent un jeu de ping-pong qui s’opère entre elles, entre les facultés », signalait le président de l’Isni aux auteurs du rapport. Une trentaine de propositions sont contenues dans le document. Certaines recommandations ont déjà été mises en place. L’hôpital il est vrai n’est peut-être pas une entreprise comme une autre, ne serait-ce que par la mise en œuvre d’un des commandements du serment d’Hippocrate :« J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité. » Tout est dit ?
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