François Fillon attaqué de toutes parts sur la santé lors du débat présidentiel

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Publié le 05/04/2017
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Crédit photo : Capture d'écran BFMTV.com

23h37 ! Il aura fallu attendre cette heure avancée pour que les candidats à la présidentielle évoquent à demi-mot la santé mardi soir lors du Grand Débat télévisé. Dans le cadre de la thématique sur les services publics il a notamment été question de l’hôpital, de déserts médicaux ou de la sécurité sociale. Sur le sujet François Fillon a été la cible des attaques de ces adversaires. Le candidat de l’UPR, François Asselineau l’a par exemple pris à partie jugeant « scandaleux la proposition qui consistait à vouloir privatiser la sécurité sociale ». Marine Le Pen, sans nommer le candidat des Républicains, le visait directement quand elle a déclaré : « Les intérêts privés dans cette élection sont très bien défendus. Un exemple  typique c’est la sécurité sociale. Quand on propose de réduire la sécurité sociale, c’est précisément pour permettre aux mutuelles, aux assurances privées de prendre le relais et de faire des profits qui sont maximums ». Jacques Cheminade a suivi la même ligne expliquant qu’il fallait « arrêter avec ces complémentaires, ces mutuelles » qui « s’en mettent plein les poches au détriment des Français ».

Face à ces attaques, François Fillon s’est défendu. « Jamais je n’ai imaginé privatiser la sécurité sociale ». Il a aussi reproché à Marine Le Pen un traitement « injuste » des complémentaires, « elles existaient avant la sécurité sociale, elles ont rempli une mission fondamentale et elles doivent continuer à la remplir » a-t-il souligné. Malgré tout il a dit vouloir créer un organisme qui contrôlerait les complémentaires avec en son sein des représentants de l’Etat, de la Sécurité sociale et des professionnels de santé. Sa passe d’arme la plus violente a sans doute été celle avec Benoit Hamon, le candidat socialiste lui reprochant son arrongance vis-à-vis des fonctionnaires et de vouloir supprimer trop de postes. « Moi j’aime la fonction publique » a-t-il déclaré. « Ces fonctionnaires ne se lèvent pas comme des fonctionnaires, ils ne vont pas fonctionnariser. Ce sont des infirmières, des professeurs, des gendarmes ». « Qui ne voit pas qu’aujourd’hui dans les Ehpad, les maisons de retraite, celles et ceux qui paient e prix d’une organisation du travail de plus en plus lourde ce sont nos personnes âgées » a-t-il ajouté.

Médecins fonctionnaires ou MSP

Marine Le Pen auparavant avait également défendu l’idée que le service public devait échapper au « concept de rentabilité ». « Les hôpitaux qui sont submergés alors qu’on réduit le personnel hospitalier, on ne peut pas non plus leur demander l’impossible » a-t-elle pris comme exemple.  La candidate du Front National a également parlé du « désir de pouvoir être soigné de la même manière où qu’on habite ». Un désir auquel Jean-Luc Mélenchon veut remédier en créant des centres de santé et des « médecins fonctionnaires » dans les zones de désert médical. « Il faut recruter 60 000 personnes dans le secteur de la santé, si nous ne voulons pas qu’il s’effondre » a proposé le candidat de La France Insoumise. Emmanuel Macron qui veut réduire de 120 000 le nombre de fonctionnaires a redit qu’il n’incluait le monde de la santé pour lequel il veut « préserver nos emplois publics » et « doubler le nombre de MSP ». Nicolas Dupont-Aignan, pour Debout la France, veut quant à lui qu’on arrête de « fermer les petits hôpitaux » et propose pour ceux qui ont moins d’activité d’y créer des « maisons de retraite dépendance ». Quant à Jean Lassalle il désire inscrire dans la constitution le principe de sécurité sociale pour tous et Philippe Poutou pour le NPA défend un « service public de la santé ».  


Source : lequotidiendumedecin.fr